Des analystes ont qualifié la réunion de " positive ", mais noté qu'étant donné la situation politique intérieure dans les 2 pays voisins du Proche-Orient, la rencontre aurait probablement conduit à aucune percée sur l'impasse du processus de paix israélo-palestinien.
D'une part, Netanyahu fait face à l'opposition considérable de ses partenaires de la coalition traditionnellement belliciste à tout mouvement en avant significatif avec les Palestiniens, a indiqué Ely Karmon, chercheur principal au Centre interdisciplinaire de Nerzliya, d'Israël.
D'autre part, Abbas n'est pas en mesure de faire des progrès réels sur la voie du compromis et dans la paix au moment où son mouvement du Fatah a une prise de bec avec le Hamas, a ajouté M. Karmon.
Étant la voix palestinienne de premier plan sur la scène internationale, le Fatah ne domine qu'en Cisjordanie, alors que le Hamas contrôle l'enclave palestinienne de la bande de Gaza. "Sans une solution au problème à Gaza, les négociations ne peuvent pas se poursuivre de façon sérieuse avec l'Autorité nationale palestinienne (ANP), simplement parce que l'ANP ne contrôle pas la bande de Gaza", a estimé Karmon.
Entre temps, la partie palestinienne, qui a suspendu les pourparlers de paix en protestation contre l'opération massive menée par Israël sur Gaza il y a 8 mois, a accusé Israël de ne pas être véritablement orienté vers la paix et insisté sur le fait que l'État hébreu est responsable de l'impasse.
Dans un tel contexte, ce sommet est en effet un succès et mérite d'être salué, a estimé Ephraim Inbar, directeur du Centre Beign-Sadat chargé des études stratégiques à l'Université Ban-Ilan, d'Israël. Il a expliqué que les pourparlers sont utiles pour réduire les tensions et confrontations entre les 2 parties. Un signe de leur divergence profonde est la tentative échouée de l'envoyé spécial américain George Mitchell qui négociait un accord de gel des colonisations israéliennes la semaine dernière, durant laquelle il a tenu plusieurs séries de discussions avec MM. Netanyahu et Abbas.
L'administration Obama avait prévu un tel accord pour ouvrir la voie à une réunion tripartite qui pourrait reprendre officiellement les pourparlers de paix israélo-palestiniens, tandis que les Palestiniens ont juré de ne pas retourner à la table de négociations tant qu'Israël ne s'arrête pas ses activités de colonisation.
XINHUA/VNA/CVN