Les attentats d'Alep (Nord-Ouest), 2e grande ville de la Syrie, le 10 février, ont fait 28 morts et 235 blessés. |
Selon les autorités, les attentats d'Alep (Nord-Ouest) ont fait 28 morts et 235 blessés. Et selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 44 autres personnes ont été tuées dans la journée : 28 civils, essentiellement à Homs (Centre) et à Alep, ainsi que 9 soldats de l'armée régulière et 7 déserteurs dans des affrontements à travers le pays.
L'Assemblée générale de l'ONU se réunira le 13 février sur la Syrie
L'Assemblée générale de l'ONU (AGONU) se réunira pour discuter du rapport du Conseil des droits de l'homme concernant la Syrie le 13 février à 10h00, a-t-on appris le 10 février.
Cette réunion a été annoncée aux journalistes dans une lettre provenant de Nihal Saad, porte-parole du président de l'AGONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser.
Dans cette lettre, on peut lire : "Le président de l'Assemblée générale compte convoquer une réunion formelle de l'Assemblée générale selon l'article 64 de l'agenda intitulé "Rapport du Conseil des droits de l'homme", pour étudier le rapport du Conseil des droits de l'homme lors de la 18e session spéciale du 2 décembre 2011".
La lettre dit également que M. Al-Nasser "compte inviter la Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Mme Navi Pillay, à informer l'Assemblée générale des derniers développements en Syrie".
Xinhua/VNA/CVN
Occidentaux et Russes sont engagés dans un bras de fer sur la Syrie, les premiers dénonçant les "massacres" du régime et les seconds persistant à soutenir Damas.
À Alep, poumon économique du pays, relativement épargnée par la contestation, deux attentats à la voiture piégée ont visé le siège des renseignements militaires et le QG des forces de l'ordre.
La télévision officielle a montré le cratère et les dégâts provoqués par l'explosion ainsi que des secouristes récupérant des restes humains sous les décombres. "C'est ça la liberté qu'ils revendiquent", criait l'un d'eux en brandissant un bras en lambeaux, en référence aux opposants.
Le pouvoir syrien a imputé ces deux attentats, les premiers du genre à frapper Alep, à des "gangs terroristes" qu'il accuse d'être derrière les violences depuis le début mi-mars 2011 de la révolte populaire contre le régime du président Bachar al-Assad.
Dans un courrier adressé à l'ONU et à la Ligue arabe, le ministère syrien des Affaires étrangères a également accusé "des pays arabes et occidentaux", sans les nommer, d'avoir soutenu les auteurs du double attentat.
Réactions de la communauté internationale
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a "condamné fermement" le 10 février les attentats à la voiture piégée qui ont visé les forces de sécurité syriennes à Alep et "réaffirmé que toute violence est inacceptable et doit cesser immédiatement d'où qu'elle vienne".
Entre décembre et janvier, des attentats suicides avaient touché Damas, faisant quelque 70 morts.
Selon les militants, plus de 450 personnes ont péri à Homs depuis le début de l'offensive le 4 février.
S'exprimant sur Radio Vatican, le nonce (ambassadeur du Saint-Siège) en Syrie, Mgr Mario Zenari, a pour sa part estimé que les chrétiens, qui représentent 7,5% des 20 millions de Syriens, pourraient jouer un rôle de "pont" entre les protagonistes du conflit, car ils ont jusqu'à présent été "respectés".
Selon des sources diplomatiques, les pays de la Ligue arabe qui se retrouvent le 5 février au Caire pourraient prendre des décisions importantes sur la Syrie, avec la création d'un groupe des "Amis de la Syrie" et la désignation d'un envoyé spécial dans le pays.
L'UE de son côté va renforcer fin février ses sanctions contre Damas : embargo sur les exportations syriennes de phosphate, gel des avoirs de la banque centrale et interdiction du commerce des diamants et métaux précieux, selon des diplomates.
AFP/VNA/CVN