Devant un bureau de vote, le 8 février dans l'État de l'Uttar Pradesh en Inde. |
Rahul Gandhi, 41 ans, ne se présente pas à cette élection qui se déroule en cinq étapes jusqu'au 18 février et dont les résultats seront connus le 6 mars. Mais il a fait campagne au nom du parti du Congrès au pouvoir, présidé par sa mère Sonia, afin de mesurer sa popularité et sa capacité à mobiliser les foules dans un État qui échappe depuis 22 ans au parti du Congrès.
Le petit-fils de la Première ministre Indira Gandhi, assassinée en 1984, fait l'objet de toutes les attentes depuis l'assassinat de son père Rajiv, en 1991.
Un succès électoral pour le parti conforterait sa place de prétendant à la succession du Premier ministre Manmohan Singh, dont la coalition est ébranlée par des affaires de corruption à répétition depuis 18 mois.
Un échec alimenterait les doutes de nombreux observateurs dont certains, loyalistes à la dynastie Gandhi, parient sur sa soeur, Priyanka. Et fragiliserait d'autant le parti alors que 80 mandats parlementaires -sur 552- seront en jeu dans l'Uttar Pradesh aux législatives de 2014.
L'Uttar Pradesh est dirigé par "la reine des intouchables", connue sous le nom de Mayawati, la chef du Bahujan Samaj Party (BSP, le Parti de la société dalit) et chef du gouvernement local depuis 2007.
Mayawati, dont l'administration a été accusée de corruption et qui est taxée de mégalomanie pour avoir érigé des statues d'icônes intouchables, dont elle-même, fait de nouveau campagne de son côté. "Je suis en colère quand je vois que l'État est à la traîne par rapport au reste du pays", a dit Rahul Gandhi pendant la campagne, en référence aux indicateurs parmi les pires de l'Inde en matière de mortalité infantile, espérance de vie, taux d'alphabétisation et de malnutrition.
L'Uttar Pradesh compte 200 millions d'habitants, ce qui fait virtuellement de cet État le cinquième pays de la planète.
Aucun sondage fiable n'est disponible pour mesurer le rapport de force entre le parti du Congrès, le BSP, le Samajwadi Party (formation régionale, SP) et le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), en lice pour ce scrutin.
AFP/VNA/CVN