La mission des observateurs arabes va retourner en Syrie

La Ligue arabe va renvoyer sa mission controversée d'observateurs en Syrie, a déclaré le 8 février le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

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Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le 8 février à New York.

M. Ban a annoncé aux journalistes que le chef de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi lui avait fait part le 7 février de son intention par téléphone, lui demandant une coopération de l'ONU à cette nouvelle mission.
"Il m'a informé du fait qu'il comptait renvoyer la mission des observateurs de la Ligue arabe et qu'il demandait l'aide de l'ONU"
, a précisé M. Ban. "Il a suggéré une mission conjointe en Syrie, avec un émissaire spécial commun", a-t-il ajouté, précisant que cette question serait soumise au Conseil de sécurité dans les jours à venir.
Le 4 février, la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont mis leur veto à un projet de résolution appelant à mettre fin à la répression en Syrie, lors d'un vote au Conseil de sécurité. La Ligue arabe avait décidé fin janvier de retirer ses observateurs de Syrie pour protester contre la poursuite des violences contre les manifestants.
Interrogé sur le point de savoir si Damas acceptera cette mission conjointe d'observateurs, M. Ban a répondu : "ce n'est pas clair, nous verrons". Selon des diplomates, une mission conjointe Ligue arabe-ONU en Syrie est une option parmi d'autres. "Il faudra en discuter beaucoup plus en détails avant un éventuel accord", a souligné un diplomate.
Appel russe à un règlement pacifique de la crise syrienne
Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU devraient continuer de chercher des approches coordonnées qui permettraient aux Syriens de résoudre eux-mêmes la crise dans leur pays, a déclaré le 8 février le président russe Dmitri Medvedev.
Le service de presse du Kremlin a indiqué que M. Medvedev avait tenu ces propos lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Le président a également déclaré que les Syriens devraient pouvoir résoudre la crise eux-mêmes sans intervention extérieure.
«Ces considérations ont motivé la Russie et la Chine à poser leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l' ONU, qui rendait impossible de parvenir à une vision impartiale de la situation en Syrie, d'adresser un appel à la fin des bains de sang et de convenir d'un cessez-le-feu entre les deux parties du conflit», a déclaré M. Medvedev cité par le service de presse. «Cette résolution ne faciliterait pas la recherche d'une solution pacifique à la crise», a-t-il ajouté.
M. Medvedev a également informé M. Erdogan des efforts de Moscou pour encourager le dialogue entre les parties syriennes et pour réclamer des réformes démocratiques dans ce pays. Ces efforts comprennent des pourparlers entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le directeur des services de renseignements russes Mikhaïl Fradkov d'une part, et d'autre part le président syrien Bachar al-Assad le 7 février à Damas.
Le président a également souligné le rôle joué par la Turquie, en tant que puissance régionale, pour faciliter le dialogue entre les syriens. Les deux dirigeants ont convenu de coordonner davantage leurs actions pour surmonter la crise en Syrie de manière pacifique, a déclaré le Kremlin.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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