Promise depuis des semaines, cette "initiative" conjointe franco-allemande tend à réviser les traités européens afin de renforcer la discipline budgétaire des dix-sept membres de la zone euro et d'y instaurer des mesures de "solidarité" pour aider les pays en difficulté.
Le président français a accueilli la chancelière au pied du perron du palais présidentiel vers 13h30 (12h30 GMT). Après une brève accolade pour les caméras et photographes, il l'a invitée sans tarder à passer à table.
Les deux dirigeants doivent donner une conférence de presse à l'issue de leur déjeuner, suggérant ainsi que les intenses tractations entre Paris et Bruxelles ont permis de faire avancer leur projet.
Les deux discours prononcés la semaine dernière par Nicolas Sarkozy puis Angela Merkel ont révélé un profond fossé entre les deux capitales.
S'ils sont d'accord sur la nécessité de réformer le fonctionnement du "gouvernement économique" européen, le président et la chancelière s'opposent encore sur la recette pour y parvenir.
La France accepte un renforcement de la discipline budgétaire des États membres, avec sanctions accrues à la clé, mais refuse, au nom du respect de sa "souveraineté", de transformer la Commission ou la Cour de justice en "super-gendarme" des budgets nationaux. À l'inverse, l'Allemagne refuse d'autoriser la Banque centrale européenne (BCE) à racheter sur les marchés la dette des pays en difficulté, comme l'en presse Paris.
M. Sarkozy et Mme Merkel doivent se retrouver le 8 décembre à la mi-journée à Marseille (Sud-Est), à l'occasion d'une réunion des partis de la droite européenne, puis rallier Bruxelles en soirée, où ils doivent présenter leur projet à leurs autres partenaires européens.
AFP/VNA/CVN