Le président Barack Obama l'a dit lui-même : il faut désormais moins craindre une opération terroriste "massive et organisée" qu'une attaque menée par un "loup solitaire".
Les autorités américaines s'étaient préparé à un attentat de ce type pour le 10e anniversaire du 11-Septembre ou après la mort d'Oussama ben Laden. Mais "aucun loup solitaire n'est sorti du bois", déclare J.M. Berger, spécialiste des terroristes venus de l'intérieur.
Une blonde aux yeux bleus, un psychiatre de l'armée, un étudiant brillant, un chercheur au-dessus de tout soupçon... ces Américains, souvent convertis à l'Islam, agissent seuls, de façon imprévisible et en-dehors de tout groupe organisé.
Dernier en date, Jose Pimentel, un chômeur américain arrêté fin novembre à New York, pour avoir fabriqué trois bombes visant à attaquer la police et des bureaux de poste.
Quelques jours plus tôt, c'est Oscar Ramiro Ortega-Hernandez, un étudiant de l'Idaho (Centre) qui était interpellé pour avoir tiré sur la Maison Blanche.
Début 2011, la blonde Américaine Colleen LaRose baptisée "Jihad Jane" plaidait coupable de préparation d'attentat à l'étranger.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, "nous avons assisté à une recrudescence incroyable du nombre d'extrémistes violents issus de l'intérieur, dont des citoyens et des résidents américains", explique Dean Boyd, responsable au ministère de la Justice, évoquant une moyenne de dix affaires par an.
Pour Michael German, chargé de la sécurité nationale à l'Union de défense des libertés civiques (ACLU), "ce phénomène n'est pas nouveau" et "certainement pas en expansion".
Le concept de "loup solitaire" est revenu en force en 2009 avec la tuerie de Fort Hood au Texas (Sud), quand Nidal Hasan, un psychiatre de l'armée américaine né aux États-Unis, a ouvert le feu sur d'autres militaires sur cette base faisant 13 morts et 29 blessés.
Depuis 2001, les terroristes isolés ont fait 17 morts aux États-Unis, dont 13 à Fort Hood.
AFP/VNA/CVN