Il a indiqué que Damas avait demandé à la Ligue arabe (LA) de "nouveaux éclaircissements et de nouvelles modifications au protocole d'accord qui lui est proposé", ce que les ministres arabes "ont refusé".
Un comité ministériel arabe avait donné samedi soir à la Syrie un nouveau délai, jusqu'à le 4 décembre, pour signer le protocole sur l'envoi d'observateurs et éviter davantage de sanctions, notamment la réduction de moitié des vols aériens avec la Syrie à partir de la mi-décembre. Mais le responsable qatari, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, a laissé la porte ouverte à une signature de l'accord par le Syrie le 5 décembre au Caire. "S'ils (les responsables) veulent toujours signer qu'ils viennent demain au Caire", a dit ce responsable.
Le 14 novembre, la LA avait décidé l'envoi de 500 membres d'organisations arabes des droits de l'homme, de média et des observateurs militaires pour s'assurer de la sécurité des populations civiles en Syrie. Mais Damas a exigé une série de modifications au plan de la LA, ce que cette instance a refusé.
La LA a adopté une série de sanctions qui sont entrées en vigueur le 27 novembre. Il s'agit en particulier d'un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes.
La réunion du comité ministériel arabe samedi soir à Doha a adopté de nouvelles sanctions, dont une liste nominative de 19 personnalités syriennes qui doivent être interdites de voyage dans les pays arabes et dont les avoirs seront gelés dans ces pays. "Nous avons demandé à ce qu'ils (les responsables syriens) viennent demain à Doha pour signer le protocole et nous sommes dans l'attente d'une réponse", avait annoncé samedi soir le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem Al-Thani.
Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi a quant à lui assuré qu'une éventuelle révision des sanctions dépendrait "de la réponse du gouvernement syrien" aux exigences arabes.
AFP/VNA/CVN