En 1999, Hoàn My, première polyclinique privée, a été créée à Hô Chi Minh-Ville. Douze années après, le nombre d'établissements privés est de 33, dont trois à capital entièrement étranger. Les fonds d'investissement des hôpitaux privés dans la mégapole du Sud sont estimés d'environ 5.000 milliards de dôngs.
L'hôpital de cardiologie Tâm Duc à la plus grande superficie de tous les établissements de Hô Chi Minh-Ville avec 25.000 m². Son capital initial est de près 150 milliards de dôngs, apporté par plus de 200 investisseurs. Après cinq années d'activité, Tâm Duc a opéré des dizaines de milliers de malades et traité près de 1.000 cas de pathologies cardiaques. Dans le passé, ces malades devaient aller à Singapour pour se soigner. En fin d'année, son département de traitement ambulatoire (deuxième phase de cet hôpital) d'une superficie de 8.000 m² entrera en service.
Fin 1999, la polyclinique Hoàn My a été créée avec 30 lits. Récemment, le groupe indien Fortis a injecté 65 millions de dollars pour l'acheter. À ce jour, elle possède dix établissements de santé et cabinets de consultation à Hô Chi Minh-Ville, Huê, Dà Nang (Centre), Dà Lat (hauts plateaux du Centre), Cân Tho et Cà Mau (Sud) avec un corps médical de 400 médecins. Ces établissements accueillent plus de 4.000 patients par jour. En fin d'année, un nouvel hôpital Hoàn My d'un coût de 30 millions de dollars et d'une capacité de 200 lits sera inauguré.
La polyclinique Van Hanh a été fondée par des investissements familiaux. Sa directrice générale Huynh Thi Kim Dung explique que ses trois sœurs ont vendu plusieurs logements locatifs et restaurants afin d'acquérir près de 2.000 m² pour construire cet hôpital. En 2000, cet établissement a été inauguré avec 60 lits de patients, et trois années après, elle a été équipé 75 nouveaux lits. Van Hanh emploie actuellement 80 médecins prenant en charge des milliers de malades chaque jour, et bénéficie d'un taux d'occupation de 85% à 100%.
Triêu An, un établissement privé en 2001 a un capital statutaire de 104,5 milliards de dôngs apporté par un directeur d'une banque par actions. En 2007, le capital de Triêu An a été porté à 590 milliards de dôngs. Triêu An, équipé de façon moderne, prodigue des soins de haute qualité, y compris en oncologie... Il possède aujourd'hui 380 lits, au lieu de 150 à sa création.
À Binh Duong, localité à proximité de Hô Chi Minh-Ville, a vu l'ouverture de l'hôpital international d'obstétrique et de pédiatrie Hanh Phuc, dont le coût d'environ 40 millions de dollars a été financé par des investisseurs domestiques. Il possède 260 lits et une plateforme d'hélicoptère.
Afin d'améliorer la qualité de leurs services, les hôpitaux privés organisent souvent des formations médicales continues. Tâm Duc notamment y a consacré des milliards de dôngs. Par ailleurs, Hoàn My et Triêu An ont l'intention de créer des facultés de médecine.
Des politiques prioritaires pour atlirer des investissements
Pour mieux attirer les investisseurs dans le secteur de la santé, le gouvernement a modifié nombre de ses politiques. Plus concrètement, le taux d'imposition des revenus est actuellement de 10% au lieu de 28% auparavant.
Les établissements bénéficient d'une exemption fiscale pour les quatre premières années d'activité et d'une réduction de 50% les cinq années suivantes. Pour certaines catégories de projets, des crédits à taux d'intérêt préférentiel jusqu'à hauteur de 70% de l'investissement total peuvent être souscrits. Selon les engagements avec l'Organisation mondiale du commerce, le Vietnam facilite les investisseurs étrangers dans le secteur de la santé, surtout la construction d'hôpital.
Actuellement, les établissements privés sont de petites tailles. La plupart d'entre eux donnent des consultations pour les pathologies ordinaires, surtout en traitement ambulatoire. Conformément au plan gouvernemental, cinq lits pour 10.000 personnes seront en établissement privé d'ici 2020. Actuellement, ces derniers possèdent 6.000 lits qui représentent environ 3% du total de lits disponibles dans l'ensemble du pays.
Nam Phuong/CVN