Le séisme de magnitude 7,6, survenu le 30 septembre en fin d'après-midi, a fait au moins 770 morts, selon un décompte officiel établi le 1er octobre à la mi-journée, mais les autorités prévoient un bilan final bien plus lourd. "Nous pensons que des milliers (de personnes) sont mortes", a averti le chef de la cellule de crise du ministère de la Santé, Rustam Pakaya, alors que les sauveteurs sont engagés dans une course contre la montre pour tenter de retrouver des survivants.
Les recherches étaient rendues difficiles par la pluie et le manque d'engins pour déblayer les débris. Andriana, une mère de famille de 49 ans, attendait, impuissante devant les décombres de l'école de sa fille de 14 ans. "Je suis ici depuis hier. Je prie pour que ma fille soit toujours en vie".
De nombreux habitants ont décidé de quitter Padang, grande cité portuaire de près d'un million d'habitants sur les bords de l'océan Indien, par craintes de répliques susceptibles de provoquer aussi un tsunami.
La terre a d'ailleurs à nouveau tremblé le 1er octobre matin, avec un séisme de magnitude 6,8 localisé à environ 150 km au sud de Padang.
Le séisme en Indonésie est survenu peu après un autre, de magnitude 8, qui a frappé les îles Samoa, déclenchant un tsunami qui a fait près de 150 morts dans la région.
Plusieurs villages côtiers et des hôtels pour touristes ont été dévastés par des murs d'eau de près de 8 mètres, qui se sont abattus sur cet archipel, composé de l'État indépendant des Samoa et des Samoa américaines. "Aucune sonnerie, aucune sirène. En seulement une minute, à peine avaient-ils vu la vague qu'elle était déjà sur eux", a déclaré une habitante, Lonnie Mai.
L'Asie du Sud-Est se préparait enfin au passage d'un nouveau typhon, Parma, alors que le précédant, Ketsana, a laissé dans son sillage au moins 383 morts dans la région selon des bilans officiels. Les Philippines ont été les plus touchées avec 277 morts et 42 disparus, notamment dans la capitale Manille. Plus de 2,5 millions de personnes ont au total été touchées dans l'archipel et près de 700.000 personnes étaient encore réfugiées le 1er octobre dans des centres d'urgence.
Ketsana a aussi fait 93 morts au Vietnam et au moins 11 morts au Cambodge.
AFP/VNA/CVN