Le secrétaire d'État adjoint James Steinberg, qui effectue une tournée dans la région, a indiqué dans un communiqué qu'il avait rencontré notamment le vice-président chinois Xi Jinping ainsi que le chef de la diplomatie chinoise Yang Jiechi et avait évoqué le dossier du nucléaire iranien.
"Dans nos discussions de ce jour, nous avons évoqué les moyens de répondre à des questions essentielles qui se posent à la communauté internationale, de la croissance économique au changement climatique, à la santé publique, la non-prolifération, y compris la RPD de Corée et l'Iran et la lutte contre le terrorisme", a indiqué M. Steinberg dans le communiqué.
L'ambassade des États-Unis qui n'a pas donné de détails sur le contenu des entretiens, a simplement indiqué que M. Steinberg quitterait Pékin dans la soirée.
Le responsable américain avait salué le 28 septembre l'annonce d'une visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao en RPD de Corée du 4 au 6 octobre, estimant qu'elle enverrait un message fort à ce pays.
"La Chine, comme d'autres pays impliqués a clairement envoyé le message à la RPD de Corée qu'il y a unanimité au sein de tous les pays de la région sur le besoin de retourner aux négociations à Six et de retrouver le chemin de la dénucléarisation", avait-il déclaré à la presse en Malaisie.
Cette visite intervient alors que les discussions sur la dénucléarisation de la RPD de Corée sont au point mort.
Pyongyang s'est retiré en avril des pourparlers à Six pays (2 Corée, États-Unis, Chine, Japon, Russie), hébergés depuis 2003 par Pékin, portant sur l'abandon de son programme nucléaire en échange d'une aide énergétique.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il s'est néanmoins dit prêt à retourner à la table des discussions, "bilatérales et multilatérales", selon l'agence Chine Nouvelle, en recevant récemment un émissaire chinois.
La RPD de Corée a appelé le 28 septembre les États-Unis à modifier leur politique à l'égard de ce pays afin de parvenir à la dénucléarisation dans la péninsule coréenne.
"La dénucléarisation dans la péninsule coréenne dépend de la faculté des États-Unis à modifier leur politique vis-à-vis de la Corée", a déclaré Pak Kil Yon, le vice-ministre des Affaires étrangères de la RPD de Corée, lors d'un discours prononcé lors d'un débat de l'Assemblée générale de l'ONU.
Afin de parvenir à la dénucléarisation dans la péninsule coréenne, l'administration américaine doit abandonner son ancienne conception d'affrontement et montrer qu'elle a réellement changé d'approche, comme elle l'a récemment préconisé à plusieurs occasions, selon le vice-ministre. "Nous n'avons jamais rejeté la dénucléarisation de la péninsule coréenne, de même que dans le reste du monde", a-t-il précisé, ajoutant "nous avons initié la dénucléarisation en Asie du Nord-Est et dans la péninsule coréenne, proposé de remplacer l'Accord d'armistice par un accord de paix et d'adopter le traité de non-agression entre la RPD de Corée et les États-Unis". "Néanmoins, nos efforts n'ont pas abouti à des progrès, en raison de la réponse des États-Unis, a-t-il poursuivi, les États-Unis considèrent le problème coréen uniquement dans la perspective de leur stratégie asiatique et ne souhaitent pas que toute la péninsule coréenne se dénucléarise. Cela a abouti à l'augmentation des menaces nucléaires pesant sur la RPDC".
AFP-XINHUA/VNA/CVN