"Nous allons à nouveau changer le monde", a promis M. Brown aux membres de son parti réunis à Brighton (Sud), en dressant la liste des réussites à mettre au crédit des travaillistes depuis leur arrivée au pouvoir en 1997, et de ses ambitions pour l'avenir.
Le chef du gouvernement a exprimé sa foi dans le système de santé public et sa détermination à réduire les incivilités, en appelant à une Grande-Bretagne "où on ne se préoccupe pas seulement de soi-même, mais aussi des autres", où soient récompensés "l'effort, le mérite, le travail".
Pressé par le temps et des sondages catastrophiques avant des élections qui doivent avoir lieu au plus tard en juin 2010, le Premier ministre a d'emblée attaqué les conservateurs et leur chef, le jeune et populaire David Cameron.
En évoquant la crise économique, il a dénoncé l'attitude des Tories selon lui opposés au plan de sauvetage bancaire qu'il a mis en œuvre l'an dernier. "Le parti conservateur était confronté à la décision du siècle et il s'est trompé", a-t-il accusé, avertissant les électeurs qu'ils sont face au "plus important choix en une génération". M. Brown a annoncé l'abandon de l'introduction controversée de cartes d'identité obligatoires pour les citoyens britanniques, et a promis l'organisation d'un référendum sur une réforme du système électoral qui introduirait une part de proportionnelle, en cas de réélection du labour.
Il a aussi axé son discours sur un autre thème cher aux classes moyennes : la lutte contre la criminalité, un domaine qu'on lui reprochait d'avoir délaissé depuis son arrivée à Downing Street en juin 2007.
"À chaque fois et partout où il y a comportement antisocial, nous serons là pour le combattre", a-t-il affirmé.
Le ministre du Commerce, Peter Mandelson, qui avait revigoré le moral des travaillistes la veille par une prestation enflammée, a apprécié un "grand discours de combat". Le ministre des Affaires étrangères David Miliband a déclaré avoir assisté au "meilleur discours en tant que leader" de M. Brown.
AFP/VNA/CVN