Appel à la retenue sur le tir de missile iranien

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié le 28 septembre de préoccupant le tir de missile récent de l'Iran, tout en appelant à la retenue sur ce sujet, a rapporté l'agence RIA Novosti.

"Cet acte n'est pas illégal au regard des accords internationaux, mais évidemment un tir de missiles dans le contexte d'un problème irrésolu concernant le programme nucléaire iranien nous préoccupe", a rapporté l'agence RIA Novosti citant M. Lavrov. "Je suis convaincu qu'il est nécessaire de faire preuve de retenue", a déclaré celui-ci.

À l'issue de discussions avec son homologue iranien Manouchehr Mottaki aux Nations unies, le chef de la diplomatie russe a appelé l'Iran à coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour parvenir à régler la question du programme nucléaire de Téhéran avant la réunion du sextette le 1er octobre à Genève.

L'administration Obama a fortement condamné le 28 septembre les tirs d'essai de missiles de longue portée menés par l'Iran, affirmant que "ce comportement provocateur" n'entraînait que l'isolation de ce pays.

Après une série de tests de missiles de moyenne portée, l'Iran a lancé le 28 septembre avec succès un missile Shahab-3 de longue portée et un missile Sajil sol-sol, tous les 2 ayant une portée permettant d'atteindre des objectifs en Israël et dans de nombreux pays arabes, ainsi que dans le Sud de l'Europe.

"Je voudrais dénoncer la nature provocatrice avec laquelle l'Iran a agi sur la scène internationale depuis un certain nombre d'années", a déclaré Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche, tout en demandant à Téhéran de suspendre ses programmes nucléaires et missiles.

"Ils disposent de 2 choix de voie. Ils peuvent continuer sur la voie qu'ils ont adoptée, ou ils peuvent prendre la décision de suspendre leurs programmes d'armement nucléaire et de s'attirer la confiance du monde", a-t-il ajouté.

L'Iran a mené ces essais de missiles en dépit des pressions croissantes internationales exercées sur ses programmes nucléaires et missiles. Des diplomates supérieurs des États-Unis, de Russie, de Chine, de France, de Grande-Bretagne et d'Allemagne rencontreront demain le principal négociateur iranien sur le nucléaire Saïd Jalili à Genève, en Suisse.

Le gouvernement iranien a reconnu le 28 septembre dernier l'existence d'une deuxième usine d'enrichissement d'uranium, située près de la ville de Qom, à 160 kilomètres au sud-ouest de Téhéran.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que le développement pacifique de la technologie nucléaire "était le droit légitime et définitif de l'Iran et qu'il ne négocierait pas sur ce droit inaliénable".

À 2 jours d'une réunion cruciale avec les grandes puissances, l'Iran a montré hier sa bonne volonté en annonçant un prochain calendrier d'inspection d'un nouveau site nucléaire après une démonstration de sa puissance balistique.

Le négociateur en chef du dossier nucléaire iranien, Saïd Jalili, doit discuter avec des représentants de Chine, des États-Unis, de France, de Russie, de Grande-Bretagne et d'Allemagne du paquet de propositions présentées par Téhéran.

Ce paquet, destiné selon Téhéran à régler le problème de la prolifération nucléaire, ne mentionne ni le programme controversé iranien ni la question sensible de l'enrichissement d'uranium.

Téhéran souhaite des discussions globales sur une série de questions intéressant le monde, affirmant qu'il a beaucoup à offrir pour la sécurité d'une région sensible où l'armée américaine est présente sur 2 fronts, en Irak et en Afghanistan.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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