Séisme en Turquie : un bébé extrait des décombres 48 heures après

Les secouristes turcs ont extrait le 25 octobre un bébé âgé d'une quinzaine de jours des décombres près de 48 heures après le séisme qui a frappé de plein fouet Van, province de l'Est de la Turquie, a constaté un photographe de l'AFP.

La petite Azra Karaduman a immédiatement été enveloppée d'une couverture et transportée à l'hôpital sous les ovations d'autres rescapés.

La mère et la grand-mère de la fille miraculée seraient elles aussi vivantes dans les décombres d'un bâtiment d'Ercis, la ville la plus ravagée, et les secouristes étaient à pied d'œuvre sous une fine pluie pour tenter de les en sortir, selon les chaînes de télévision. Le père de l'enfant est porté disparu.

Les équipes de secours menaient une course contre la montre pour retrouver des personnes en vie dans les amas de béton et ce miracle leur donne espoir même si d'heure en heure les chances s'amenuisent.

Le bilan du drame s'est alourdi à 366 morts et 1.300 blessés, selon un dernier bilan officiel.

Les centaines de secouristes ont travaillé sans relâche dans un froid glacial pendant toute la nuit et 35 heures après que la terre eut tremblé, une femme enceinte et ses deux enfants ont été extraits des décombres à Ercis, rapporte le journal Hürriyet.

Quelques heures auparavant, un policier et sa femme avaient été retrouvés vivants dans cette ville.

"J'avais surtout soif. C'est une chance que je sois encore vivant (...) Il y avait des corps à droite et à gauche", a raconté Abdullah Pinti son calvaire sur CNN-Türk. L'homme âgé de 22 ans a survécu 32 heures dans les gravats de béton et de fer d'un café à Ercis.

Mais c'est surtout des corps qui sont retirés des débris, comme ont pu le voir les journalistes de l'AFP sur place après le tremblement de terre de magnitude 7,2, le plus fort de ces dernières années en Turquie.

"Des centaines, voire des milliers de personnes sont toujours prises au piège sous les décombres", a déclaré aux médias une porte-parole de la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR) à Genève, Jessica Sallabank. "La situation dans l'Est de la Turquie continue d'être très grave", a-t-elle souligné. Les victimes sont essentiellement à Ercis et Van, la capitale régionale.

Des familles en deuil ont commencé à enterrer des proches le 25 octobre, tandis que d'autres continuaient de veiller auprès d'amas de ruines dans l'espoir que les équipes de secours retrouveront des survivants.

Pour les sauveteurs, il ne fait pas de doute que le bilan aurait été beaucoup plus lourd si le séisme n'avait pas frappé un dimanche en plein jour à une heure à laquelle beaucoup étaient sortis pour aller déjeuner.

Les rescapés qui ont passé une deuxième nuit dans l'angoisse des répliques tentaient de se réchauffer autour de feux de bois. Et pour le 26 octobre, la neige est annoncée.

Certains rescapés ont dormi dans leur voiture tandis que d'autres se sont contentés d'une seule couverture pour passer la nuit dans la rue.

L'État turc a déployé des moyens considérables, dépêchant sur les lieux des centaines de secouristes, 145 ambulances, six bataillons de l'armée et des hélicoptères-ambulances.

AFP/VNA/CVN

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