"L'Amérique a perdu ce soir l'un de ses défenseurs les plus farouches et l'un de ses serviteurs les plus dévoués", a déclaré la secrétaire d'État, Hillary Clinton, dans un communiqué où elle se décrit en "amie, collègue et confidente".
M. Holbrooke, 69 ans, avait subi une longue opération de l'aorte, puis une deuxième intervention pendant le week-end, et son état était demeuré très critique. Quelques heures avant l'annonce de son décès, Barack Obama avait assuré que M. Holbrooke était un "dur à cuire".
"Richard est acharné, il ne s'arrête jamais", avait lancé M.Obama lors d'une réception au département d'État. "L'Amérique et le monde sont plus sûrs grâce au travail de l'ambassadeur Richard Holbrooke", artisan de l'accord qui a mis fin à la guerre en Bosnie, avait-il dit.
Le président Barack Obama lui avait confié en janvier 2009 à son arrivée à la Maison Blanche la tâche difficile de représenter la diplomatie américaine en Afghanistan et au Pakistan, dans une région où les États-Unis mènent depuis 2001 une guerre contre les talibans.
Barack Obama va d'ailleurs s'exprimer le 16 décembre sur ces deux pays, à l'occasion de la remise d'un rapport d'étape qui devrait évoquer des "progrès", un an après l'annonce de sa nouvelle stratégie dans cette région.
La carrière diplomatique de Richard Holbrooke s'est étendue sur près de 50 ans, avec des détours tout aussi couronnés de succès par le monde de la banque, quand les républicains remplaçaient au pouvoir les démocrates.
En 1995, le président Bill Clinton le nomme secrétaire d'État adjoint chargé de l'Europe, casquette sous laquelle il sera l'artisan des accords de Dayton, qui mirent fin à la guerre de Bosnie.
"C'était le diplomate par excellence, capable d'affronter les dictateurs et de se dresser pour les intérêts de l'Amérique dans les circonstances les plus difficiles", a écrit le 13 décembre Hillary Clinton.
AFP/VNA/CVN