Reprise économique aux États-Unis au début de 2010, selon le président de la Banque centrale américaine

La reprise économique aux États-Unis devrait commencer au début de l'année prochaine, après la pire récession depuis des décennies, a affirmé le 15 mars le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, dans sa première entrevue télévisée.

"Nous allons voir la fin de la récession probablement cette année et nous verrons la reprise au début de l'année prochaine. Elle va s'accélérer avec le temps", a déclaré le patron de la Fed, dans cet entretien accordé à 60 minutes, l'émission d'information phare de la chaîne CBS.

Selon CBS, c'est la première fois en 20 ans qu'un patron en exercice de la Fed, la banque centrale la plus puissante du monde, accorde un entretien télévisé. Un signe de la gravité de la situation et de la nécessité, aux yeux de la Fed, d'expliquer la situation au grand public. Il a reconnu que le marché de l'emploi allait encore se dégrader et le taux de chômage dépasser les 8,1% affichés en février, mais a indiqué voir déjà quelques "bourgeons" annonçant des temps meilleurs. Il n'en a pas dit plus.

"Je pense que si nous arrivons à stabiliser le système financier, nous allons voir un déclin moins rapide, avant une stabilisation qui va servir de fondement à la reprise", a insisté M. Bernanke, dans cette interview.

Des propos qui se veulent rassurants alors que plus de la moitié des 4,4 millions d'emplois qui ont été rayés de la carte aux États-Unis depuis le début de la récession en décembre 2007 ont été perdus au cours des 4 derniers mois.

Sur le front de la finance, M. Bernanke, dont les équipes sont au front pour tenter de mesurer exactement la portée de la crise bancaire et trouver un remède durable, a aussi voulu lancer un message positif. Les grandes banques américaines "ne vont pas faire faillite", a dit le patron de la Fed. Il a toutefois estimé que, si nécessaire, les autorités devraient désamorcer la situation en évitant la faillite mais en forçant une entreprise à se restructurer de manière ordonnée.

Pour le patron de la Fed, le plus grand risque pour l'économie, à l'heure actuelle, est "que nous n'ayons pas la volonté politique. Que nous n'ayons pas la volonté de résoudre ce problème et qu'on laisse les choses suivre leur cours".

AFP/VNA/CVN

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