Le compromis annoncé par le gouvernement belge a été scellé in extremis dans la nuit, après plusieurs jours de tractations, suivies avec appréhension par une population belge qui considère Fortis comme un symbole national. La banque reste un rouage essentiel de l'économie du pays malgré ses déboires suite à la crise financière.
Dans l'immédiat, l'accord permet à BNP Paribas de maintenir un projet d'achat stratégique qui paraissait menacé. Il doit permettre au groupe français, déjà numéro 3 de la banque dans l'Union européenne, de devenir numéro un dans la zone euro pour les dépôts.
L'État belge avait orchestré l'opération en octobre, dans le cadre du démantèlement de l'ancienne maison mère de la banque belge, la holding financière belgo-néerlandaise Fortis, frappée par la crise. Mais par un vote très serré le mois dernier, les actionnaires de la holding l'avaient remise en cause, obligeant BNP et l'État belge à revoir leur copie.
AFP/VNA/CVN