Le commissaire à l'Élargissement de l'UE, Johannes Hahn, a estimé samedi 26 septembre que «la prochaine grande vague» de migrants en Europe pourrait venir du Liban, un «État fragile » où la situation est «dramatique», dans un entretien au quotidien allemand Die Welt.
Des migrants sur une route de Budapest au début du mois de septembre. |
«Les développements au Liban m'inquiètent. La situation y est en partie dramatique», a déclaré Johannes Hahn au journal conservateur. «C'est de là que pourrait venir la prochaine vague de réfugiés », a-t-il estimé, alors que 1,2 million de Syriens ont trouvé refuge au Liban, soit le quart de la population, dans des conditions précaires.
«Ce pays a toujours été l'État le plus fragile de la région», a-t-il encore dit, insistant sur «l'instabilité de la situation politique» libanaise. «Il y a également un taux de chômage important (autour de 20%, NDLR) et une dette publique exorbitante. C'est un mélange dangereux», a-t-il prévenu.
Pour freiner l'afflux de migrants vers l'Europe, l'UE, qui fait face à la pire crise migratoire depuis 1945, veut aider financièrement des pays voisins de la Syrie (Liban, Jordanie et Turquie), parfois submergés, à mieux accueillir les réfugiés. Les 28 États membres de l'UE sont ainsi convenus mercredi de mobiliser au moins un milliard d’euros supplémentaires pour les agences de l'ONU venant en aide aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie. Ils vont aussi assister le Liban, la Jordanie et la Turquie ainsi que d'autres pays au travers d'un fonds régional.