>>Arrivée du pape à New York, deuxième étape de son voyage aux États-Unis
Quelque 20.000 personnes l'ont applaudi debout à deux reprises à la fin de la messe, durant laquelle il a célébré l'espérance et appelé à la solidarité.
Le pape de 78 ans, qui n'était jamais auparavant venu dans la plus grande ville américaine, a salué la diversité culturelle des grandes villes.
Le pape François acclamé par la foule des fidèles à son arrivée au Madison Square Garden, le 25 septembre à New York. |
Mais il a souligné qu'il n'était "pas toujours facile" d'y vivre notamment pour les "personnes qui ne semblent pas lui appartenir (...) l'étranger, l'enfant sans instruction, ceux qui sont privés d'assurance médicale, le sans-logis, le vieillard délaissé".
Et dans une salle de concert plus habituée aux rock stars, il a incité les New Yorkais à aller à leur rencontre, à "sortir sans peur", pour "rencontrer les autres là où ils sont vraiment", et à choisir l'espérance, "libératrice".
Au deuxième jour de sa visite à New York, le pape a aussi pris le temps de visiter une école catholique de Harlem, un quartier noir et hispanique, avant de traverser Central Park en papamobile.
Il a longuement discuté avec les élèves de l'École primaire "Our Lady, Queen of Angels", évoquant avec eux Martin Luther King : "Il a dit un jour: j'ai fait un rêve. Son rêve était que beaucoup d'enfants aient les mêmes chances", leur a-t-il dit. "Aujourd'hui nous voulons continuer à rêver, ne pas perdre l'espoir d'un monde meilleur avec de meilleures opportunités", a-t-il aussi dit aux enfants ravis, dont certains n'ont pas hésité à se jeter dans ses bras.
Procession dans Central Park
Le pape a ensuite traversé une partie de Central Park en papamobile, acclamé par quelque 80.000 personnes, choisies par tirage au sort. Comme la veille sur la Ve avenue, certaines étaient arrivées de longues heures à l'avance, pour l'apercevoir.
Le pape François en visite dans une école catholique de Harlem, le 21 septembre à New York. |
"Je ne suis pas catholique. Je suis là parce que le pape demande de servir la communauté et que je suis moi-même bénévole", expliquait dans la foule Indira Fraser, une comptable invitée par une amie. "C'est le pape du peuple, il s'adresse à tout le monde", a-t-elle ajouté.
Le souverain pontife avait commencé sa journée devant les dirigeants du monde réunis à l'ONU, poussant avec solennité les thèmes qui lui sont chers.
Il a dénoncé une "crise écologique qui peut mettre en péril l'existence même de l'humanité", appelé à un système économique plus juste, et demandé aux chefs d'État et de gouvernement d'assurer à leur peuple un "minimum absolu (...) logement, travail et terre", ainsi que sur "le plan spirituel, la liberté de pensée, qui comprend la liberté religieuse, le droit à l'éducation, notamment des filles, et les autres droits civiques".
Après son long discours, qui lui a valu la première standing ovation de la journée, le leader spirituel de 1,2 milliard de catholiques, s'est rendu au Mémorial du 11 septembre, au sud de Manhattan, s'y recueillant en silence, avant une cérémonie œcuménique au cœur du musée souterrain, là même où se trouvaient les tours du World Trade Center dont la destruction avait tué quelque 2.700 personnes en 2001.
Dans cette étape la plus poignante de son voyage à New York, le pape a plaidé pour la réconciliation, et pour "une différence acceptée et réconciliée".
"Face à toute tentative uniformisatrice, il est possible et nécessaire de nous réunir à partir des différentes langues, cultures, religions, et d'élever la voix contre tout ce qui veut l'empêcher", a-t-il insisté, lors d'une cérémonie réunissant des représentants d'autres traditions religieuses, juive, musulmane, sikh, orthodoxe, hindou... "Votre présence ici, leur a-t-il dit, est un signe puissant de nos volontés de partager et de réaffirmer le désir d'être des forces de réconciliation".
Après une seconde nuit à New York, le pape doit se rendre le 26 septembre à Philadelphie, dernière étape de son voyage de six jours aux États-Unis, pour clôturer une rencontre mondiale des familles.
AFP/VNA/CVN