Dans la province de Gia Lai du Tây Nguyên, les jeunes passionnés de folklore comme R'Com Tih sont rares. Cet homme, d'ethnie Gia Rai, est un grand connaisseur de gongs. Il sait en outre jouer du T'rung (un instrument comprenant plusieurs tubes de bambou, rassemblant au xylophone), et chanter des airs folkloriques.
"Parce que je suis un enfant du Tây Nguyên. Depuis l'enfance, ma vie est rythmée par les sons des gongs et les festivals", a expliqué R'Com Tih lorsqu'on l'interroge sur son attachement à la culture traditionnelle.
C'est à l'âge de 12 ans que R'Com Tih a commencé à apprendre à jouer du gong. "C'est un instrument sacré qui ne se joue que pendant les fêtes. En jouer est difficile", a-t-il confié.
Talent et passion
R'Com Tih est né dans le village de Pleijut, commune de Iader, district de Jagrai. Dès petit, il a appris à jouer du gong auprès d'anciens. Il essaie de retenir chaque rythme et le tempo. Un jour, il a courageusement demandé aux artisans de le laisser jouer du gong dans un festival de son village. Et le talent du gamin de 12 ans a été reconnu par les villageois.
Maintenant, R'Com Tih continue d'étudier l'histoire, les caractéristiques et les valeurs culturelles de cet instrument de musique, à travers les récits des anciens du village ou des livres. Il participe souvent à des concours de gongs ou à des fêtes culturelles. Il sait aussi jouer d'autres instruments de musique traditionnels tels que le T'rung, le Tinhning. Et il chante admirablement bien. R'Com Tih a une collection de prix tels que la médaille d'or du Festival national des belles voix des ethnies minoritaires, la médaille d'or du Festival de chants du Centre et du Tây Nguyên. Mais, "le plus important pour moi, c'est la confiance des villageois, a-t-il affirmé. La culture des Gia Rai et du Tây Nguyên coule dans mes veines. Je ne peux pas vivre sans elle, ne serait-ce qu'un jour".
Passionné d'instruments de musique traditionnels du Tây Nguyên, R'Com Tih a décidé avec un ami dans le village d'ouvrir un atelier de fabrication d'instruments et d'autres produits culturels de l'ethnie Gia Rai, pour les vendre aux touristes. Maintenant, son atelier, qui emploi de jeunes locaux, reçoit de nombreuses commandes provenant de la région et des provinces voisines.
Linh Thao/CVN