Pyongyang accepte le retour d'inspecteurs de l'ONU

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a accepté le retour d'inspecteurs de l'ONU, une décision prise à l'issue de discussions avec le gouverneur de l'État américain du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, en visite à Pyongyang, a rapporté le 20 décembre la chaîne CNN.

"Le Nord (RPDC) a accepté d'autoriser le personnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à revenir sur un site nucléaire dans le pays, et a accepté de négocier la vente de 12.000 nouvelles barres de combustible et leur acheminement vers un pays étranger, sans doute la Corée du Sud", a fait savoir le journaliste de CNN, Wolf Blitzer, qui accompagne M. Richardson.

"Les barres de combustible pourraient suffire à fabriquer environ six à huit armes nucléaires", selon CNN.

Le directeur de l'AIEA, Yukiya Amano, a indiqué le 17 décembre que son institution avait un rôle essentiel à jouer dans le dossier nucléaire de la péninsule coréenne et que l'AIEA était prête à envoyer de nouveau ses inspecteurs en RPDC dès qu'un accord serait conclu à ce sujet.

La RPDC a interrompu sa coopération avec l'AIEA en avril 2009, exigeant un retrait de tous ses inspecteurs, et depuis lors le dossier nucléaire de la péninsule coréenne s'est enlisé dans une impasse.

La RPDC a également convenu de prendre en considération la proposition de M. Richardson sur la création d'une commission militaire entre les États-Unis, la RPDC et la Corée du Sud, ainsi qu'une liaison téléphonique directe entre les militaires des deux parties de la péninsule, a ajouté CNN.

Arrivé le 16 décembre à Pyongyang à l'invitation de Kim Kye-gwan, premier vice-ministre des Affaires étrangères de la RPDC, M. Richardson a dû quitter le pays le 20 décembre. Le gouverneur américain a maintenu des liens assez étroits avec la RPDC, effectuant au total huit visites à Pyongyang depuis 1996. Le Département d'État américain a souligné qu'il s'agissait d'une visite privée et qu'aucun message particulier du gouvernement américain ne serait transmis.

La chaîne CNN a rappelé que M. Richardson avait exhorté la RPDC à ne pas entreprendre "de mesures agressives" en réponse à l'exercice d'artillerie à tirs réels programmé le 20 décembre par la Corée du Sud.

Malgré les avertissements de la RPDC, la Corée du Sud a mené le 20 décembre cet exercice à tirs réels dans les eaux à proximité de l'île de Yeonpyeong, où un échange de tirs d'artillerie était survenu le 23 novembre dernier entre les deux pays à la frontière maritime litigieuse, proche de l'île de Yeonpyeong, au cours duquel deux soldats et deux civils sud-coréens ont péri.

La Chine a demandé pour sa part à toutes les parties concernées de faire preuve d'une retenue maximale afin d'éviter une escalade de la tension dans la péninsule coréenne. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, a fait cette remarque lors de son commentaire sur ces exercices de tirs à munitions réelles.

D'après la porte-parole, la Chine a pris note du récent développement de la situation dans la péninsule coréenne. Elle a ajouté que la paix et la stabilité dans la péninsule étaient dans l'intérêt de toutes les parties concernées. "Nous appelons énergiquement toutes les parties concernées à agir de manière responsable et à faire preuve de retenue afin d'éviter une escalade de la tension", a-t-elle déclaré.

Selon les médias, aucun échange de tirs n'a eu lieu entre la RPDC et la République de Corée.

Xinhua/VNA/CVN

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