Les aéroports d'Heathrow et de Gatwick, proches de la capitale britannique, où 840.000 passagers étaient attendus pour le week-end, ont été fermés. Gatwick a cependant pu rouvrir dans l'après-midi.
Le Royaume-Uni est en passe d'enregistrer le mois de décembre le plus froid depuis 1910 et le mercure est tombé jusqu'à -13°C dans le Buckinghamshire (Sud-Est).
Entre 3.000 et 4.000 personnes étaient bloquées le 18 décembre à l'aéroport de Bruxelles, vers lequel des avions ont été déviés en raison de la paralysie de plusieurs aéroports européens, notamment à Londres.
À l'aéroport de Francfort, plaque tournante du trafic européen, quelque 1.700 vols ont été annulés le 18 décembre, là encore à cause de la vague de froid qui désorganise les liaisons aériennes européennes.
Deux mille cinq cents passagers ont dû y passer la nuit du 17 décembre au 18 décembre, tout comme environ 3.000 passagers à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, aux Pays-Bas voisins.
En France, 60% des vols à l'arrivée du principal aéroport parisien, celui de Roissy-Charles de Gaulle, enregistraient des retards d'une heure en moyenne le 18 décembre. Même chose pour 80% des avions au départ.
La direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d'annuler le quart de leurs vols prévus à Roissy-Charles-De-Gaulle le 19 décembre entre 08h00 (07h00 GMT) et 16h00 (15h00 GMT).
Quelque 5.200 passagers ont été déroutés le 18 décembre vers cet aéroport, principalement en raison de la fermeture d'Heathrow : 2.500 ont été logés dans des hôtels ; aux autres, il a été proposé un hébergement dans des gymnases proches ou dans l'aéroport.
L'Italie a aussi connu des chutes de neige inhabituelles en Toscane (Centre), mais aussi quelques flocons à Rome et à Naples et Capri dans le Sud. Dans le Nord, les vols ont été annulés à Florence jusqu'à 16h00 GMT, tandis que le trafic aérien était totalement interrompu à Pise, "hub" des compagnies à bas prix, où la Croix-Rouge a installé des lits de camp.
L'aéroport de Budapest, Ferihegy, a dû fermer temporairement ses pistes, jusque dans l'après-midi.
Les importantes chutes de neige, le gel et l'enlisement consécutif de poids lourds ont aussi semé la pagaille sur les routes en Italie, en Grande-Bretagne, en Belgique et en France.
Des centaines d'automobilistes ont passé la nuit du 17 décembre au 18 décembre dans leur véhicule dans le Nord et l'Ouest de l'Angleterre, ainsi que dans le Nord de l'Italie, où le manteau neigeux atteignait par endroits 40 cm. La circulation a repris en Italie dans l'après-midi sur les tronçons bloqués par la neige de l'autoroute A1 (Milan-Florence-Rome-Naples), la plus fréquentée du pays.
En France, des accidents dus au verglas, dans le Nord et l'Ouest, ont entraîné des perturbations et les poids lourds ont été interdits de circuler dans de nombreuses régions. À Paris et dans sa région, le trafic des autobus était interrompu en début de soirée sur "quasiment" toutes les lignes. Le Centre interministériel de crise installé au ministère de l'Intérieur a appelé le 18 décembre les Français à "limiter leurs déplacements aux situations d'absolue nécessité".
Avec la reprise des chutes de neige en fin d'après-midi en Belgique, le long de la frontière française, les autorités de la région wallonne ont de même exhorté à renoncer à tout déplacement, sauf raison urgente.
La frontière entre la Belgique et la France a par ailleurs été fermée aux camions de plus de 7,5 tonnes en direction de la France, aux postes-frontières autoroutiers de Rekkem et de Quiévrain (Nord-Ouest).
Les transports ferroviaires ont été également affectés. L'Eurostar, qui passe sous la Manche, enregistrait des retards, tandis que les compagnies ferroviaires du Sud-Est de l'Angleterre avaient restreint leur service.
Le trafic des TGV en France accusait en fin d'après-midi des retards pouvant aller jusqu'à une heure et demie pour les liaisons entre Paris et l'Est et le Sud-Est du pays.
À la gare de Florence Santa Maria Novella, étape-clé des liaisons ferroviaires à grande vitesse entre Milan et Rome, les trains ont été immobilisés et près de 5.000 passagers ont dû être hébergés. Devant la gare de Pise, deux grandes tentes chauffées ont été installées.
AFP/VNA/CVN