"M. Maliki a annoncé cet après-midi la composition du gouvernement comme prévu", a affirmé, Ali Moussawi, proche conseiller du Premier ministre Nouri al-Maliki.
"Le gouvernement a été présenté cet après-midi", a confirmé le député Ali al-Dabbagh, porte-parole du gouvernement sortant.
Deux députés avaient affirmé auparavant que l'annonce avait été reportée en raison de difficultés rencontrées par Nouri al-Maliki dans la formation de son cabinet.
"La réunion de parlement consacrée à la présentation du gouvernement par M. Maliki est retardée jusqu'au 22 décembre pour achever les négociations sur sa composition", a affirmé, Hanaa Turki, députée de l'Alliance nationale, qui regroupe tous les partis chiites.
Ses propos avaient été corroborés par le député kurde Mahmoud Othmane. "La réunion est retardée jusqu'au 22 décembre car les groupes politiques ne sont pas encore tombés d'accord sur les postes que chacun doit occuper", a-t-il dit.
Il semble en tout cas certain que le Premier ministre, qui a jusqu'à samedi selon la Constitution pour former son cabinet, n'a pas été présenté le 20 décembre un gouvernement complet car l'attribution de nombreux portefeuilles fait l'objet d'âpres discussions.
"Je peux vous dire que seulement la moitié des ministres ont été choisis jusqu'à présent. Les trois ministères chargés de la sécurité et peut-être les trois vice-Premiers ministres n'ont pas été annoncés aujourd'hui", a affirmé Khaled al-Assadi, un député proche de Nouri al-Maliki. "Il n'y a pas d'accord jusqu'à présent car les groupes politiques réclament tous les mêmes postes", a-t-il souligné.
M. Othmane a affirmé pour sa part que l'Alliance kurde ne participerait pas au gouvernement tant que M. Maliki n'aurait pas avalisé les contrats signés par la région autonome kurde avec les compagnies pétrolières.
Au côté du Premier ministre, le nouveau gouvernement devrait compter trois vice-Premiers ministres appartenant à l'Alliance nationale (chiite), à la liste laïque Iraqiya et au bloc kurde.
Selon M. Assadi, il devrait en outre être composé de 38 ministres et secrétaires d'État, soit sensiblement le même nombre que le gouvernement précédent.
L'Alliance nationale (regroupement des formations religieuses chiites dont celle de M. Maliki), qui occupe 159 des 325 sièges du parlement, aura 17 ministères et secrétariats d'État sur un total de 42.
La liste Iraqiya de l'ancien chef du gouvernement Iyad Allawi (91 députés) en aura neuf ; les partis kurdes, qui disposent de 57 sièges, en auront sept ; Wassat qui regroupe des sunnites et des laïques (dix députés) n'aura droit qu'à un ministre, tout comme les minorités (huit sièges). Les trois ministres chargés de la sécurité seront choisis par M. Maliki.
AFP/VNA/CVN