Les violences ont fait plus de 50 morts en Côte d'Ivoire

L'ONU a dénoncé le 19 décembre des "violations massives des droits de l'homme" qui ont fait plus de 50 morts ces derniers jours en Côte d'Ivoire et a rejeté l'exigence de Laurent Gbagbo d'un retrait des Casques bleus.

À Genève, la Haut commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Navii Pillay, a affirmé que les violences ont fait "ces trois derniers jours plus de 50 morts et plus de 200 blessés".

Jusqu'à présent, les bilans sur place faisaient état de 11 à une trentaine de morts depuis le 16 décembre dernier dans des violences entre partisans de Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara, qui se disputent la présidence depuis le scrutin du 28 novembre. Le gouvernement Ouattara a parlé le 19 décembre de "45 morts" depuis le 16 décembre.

La responsable onusienne s'est inquiétée de "violations massives des droits de l'homme", évoquant notamment des enlèvements dont ont fait état des "centaines de victimes et membres de leurs familles".

Selon elle, ces enlèvements seraient commis "particulièrement la nuit, par des individus armés non identifiés en tenue militaire, accompagnés d'éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) ou de milices". Les FDS sont le pilier sécuritaire du régime Gbagbo.

La Côte d'Ivoire est sous couvre-feu nocturne depuis la veille de la présidentielle du 28 novembre. Les Nations unies reconnaissent Ouattara comme président élu, à l'image de la quasi-totalité de la communauté internationale. Le Canada a à son tour le 19 décembre appelé Gbagbo à partir.

L'ONU a opposé une fin de non-recevoir à la demande du président sortant d'un retrait de sa mission dans le pays, l'ONUCI. Le secrétaire général Ban Ki-moon l'a averti des "conséquences" s'il s'en prenait à elle.

L'Onuci a toutefois poursuivi le 19 décembre ses patrouilles dans Abidjan. Mais "nous redoublons de vigilance et nous sommes préparés à tout", a dit Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI. La mission ne veut "pas de confrontation" avec des forces armées loyales à Gbagbo, a-t-il ajouté.

Peu avant que Gbagbo n'exige le retrait des Casques bleus (10.000 hommes) et des 900 soldats français de la force Licorne, le siège de l'ONUCI à Abidjan avait essuyé des tirs d'hommes armés "vêtus de tenues militaires" dans la nuit du 17 au 18 décembre, selon la mission.

Le président sortant et les FDS ont accusé l'ONUCI d'appuyer militairement l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) alliée à Ouattara. Mais Ouattara a écrit à Ban Ki-moon pour lui dire qu'il demande le maintien des Casques bleus et que "les décisions de Laurent Gbagbo sont nulles et de nul effet", selon Patrick Achi, porte-parole de son gouvernement.

Le Conseil de sécurité devait se réunir le 20 décembre pour évoquer la situation dans le pays et le renouvellement du mandat de l'ONUCI, qui expire le 31 décembre.

AFP/VNA/CVN

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