Un porte-parole américain a indiqué que la réunion du Conseil de sécurité était prévue le 19 décembre à 11h00 (16h00 GMT). "Nous avons prévu la réunion à 11h00 le 19 décembre. Ceci va dans le sens des demandes des autres membres du Conseil de sécurité pour avoir le temps de consulter leurs capitales", a souligné le porte-parole.
La Russie, qui avait demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, avait fait part le 18 décembre de son vif mécontentement en apprenant que la réunion n'aurait lieu que le 19 décembre.
Séoul a indiqué ce week-end qu'elle maintenait ses manoeuvres militaires avec tirs réels d'artillerie sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, située dans une zone revendiquée par Pyongyang. "Nous ne prévoyons absolument pas d'annuler nos exercices", a indiqué le 19 décembre un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. Ces manoeuvres, prévues pour durer une journée, devraient avoir lieu le 20 décembre ou le 21 décembre, a-t-il ajouté.
Le gouverneur du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, en visite en République populaire démocratique de Corée (RPDC), a indiqué le 19 décembre avoir appelé Pyongyang a faire preuve d' "un maximum de retenue".
"J'ai eu trois réunions avec de hauts dirigeants appartenant au ministère nord-coréen des Affaires étrangères ou à l'armée", a déclaré dans un communiqué cet ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU et proche du président américain Barack Obama. "À chaque rencontre, j'ai demandé avec insistance de faire preuve d'un maximum de retenue face aux manoeuvres militaires prévues par la Corée du Sud", a-t-il ajouté. "C'est une situation très très tendue, une situation de crise", a poursuivi M. Richardson sur la chaîne de télévision CNN. "C'est dans ces moments-là que le Conseil de sécurité peut être vraiment efficace".
Selon CNN, M. Richardson a proposé à Pyongyang la mise en place d'un téléphone rouge militaire entre la RPDC et la Corée du Sud. Il a également proposé la création d'une commission militaire comprenant des membres nord-coréens et sud-coréens, auxquels s'ajouteraient les États-Unis, afin de surveiller les zones dont la souveraineté est contestée en mer Jaune, a ajouté CNN.
Les ministres russe et chinois des Affaires étrangères ont appelé au calme sur la péninsule coréenne et demandé implicitement à Séoul de renoncer à ses manoeuvres, selon des propos rapportés le 19 décembre par le ministère chinois des Affaires étrangères.
"La Chine s'oppose fermement à toute action qui pourrait causer de la tension et aggraver la situation, et demande aux deux parties de la péninsule de faire preuve de calme et de modération", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi lors d'une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
AFP/VNA/CVN