Proche-Orient : la Ligue arabe veut relancer le processus de paix

La Ligue arabe a réuni le 8 avril à Doha un comité ministériel pour tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient, dans l'impasse depuis deux ans et demi, a annoncé son secrétaire général.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (2e, gauche), le PM qatari (centre) et le sécretaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi (2e, droite), le 8 avril à Doha. Photo : AFP/VNA/CVN

La réunion du Comité de suivi du plan de paix était consacrée à la mission qu'"une délégation arabe va entreprendre à New York pour relancer le processus de paix", a déclaré aux journalistes Nabil al-Arabi. À la fin de la réunion, tenue à huis clos, il a indiqué que la délégation se rendrait le 29 avril à Washington. Elle doit rencontrer le président américain Barack Obama et le secrétaire d'État, John Kerry, a indiqué le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki. Selon lui, la délégation sera formée de représentants de l'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, du Maroc, de Palestine et du Qatar outre M. Arabi.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui s'est entretenu le 7 avril à Ramallah (Cisjordanie), avec John Kerry, a informé les participants "des développements de la question palestinienne et des récents contacts avec l'administration américaine", selon M. Arabi. M. Kerry a affirmé le 8 avril à Jérusalem qu'il privilégiait une diplomatie "discrète" pour tenter de relancer le processus de paix mais qu'il ne cèderait pas à la précipitation pour le faire avancer.

Le secrétaire d'État, en visite en Israël et dans les territoires palestiniens, a indiqué que la paix était "possible" en respectant les "besoins de sécurité d'Israël" et "les aspirations à un État" des Palestiniens. M. Abbas réclame le gel de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ainsi que la libération des prisonniers palestiniens les plus anciens détenus par Israël. Il demande aussi à négocier sur la base des lignes de 1967, c'est-à-dire avant le début de l'occupation des Territoires palestiniens par Israël. Il souhaite obtenir d'Israël une carte délimitant les frontières d'un futur État palestinien sur la base de ces lignes d'armistice antérieures à la guerre de juin 1967. Mais M. Netanyahu a réaffirmé à maintes reprises que son pays n'accepterait pas de revenir aux frontières de 1967.

L'Arabie saoudite avait lancé en 2002 une initiative de paix proposant une normalisation des relations avec l'État hébreu en échange notamment d'un retrait israélien des territoires arabes occupés depuis 1967. Israël a jugé certains éléments positifs mais n'a jamais accepté cette initiative.

AFP/VNA/CVN

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