Le chef de l'État français François Hollande. Photo : AFP/VNA/CVN |
Points forts de cette visite, le chef de l'État rencontrera le roi Mohammed VI à Casablanca, puis s'entretiendra à Rabat avec le Premier ministre Abdelilah Benkirane, avant un discours attendu devant le parlement.
"La relation entre les deux pays est très dense et fluide. Le Maroc est un partenaire très intime, très proche, l'enjeu de la visite est de se donner les moyens de maintenir une relation de haut niveau", affirme-t-on à l'Elysée.
Signe de cette proximité, Mohammed VI avait été le premier chef d'État à être reçu par M. Hollande, le 24 mai 2012, une semaine après son entrée à l'Élysée.
Sur le plan économique, pas de contrats mirobolants à attendre de ce déplacement, mais plutôt des signatures venant "en accompagnement" de projets déjà lancés, en particulier dans le domaine des transports ferroviaires (tramway, métro, ligne à grande vitesse), de l'agroalimentaire, du traitement de l'eau, des énergies renouvelables. Autant de jalons posés lors de la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault les 12 et 13 décembre derniers.
M. Hollande sera accompagné de huit ou neuf ministres et d'une soixantaine de patrons français pour renforcer les liens entre les deux pays. "Quelque 750 entreprises françaises, dont 36 des 40 entreprises du CAC 40, sont présentes au Maroc, elles emploient entre 80 et 100.000 personnes, nous sommes le premier partenaire commercial, le premier investisseur", mais, dans un contexte de concurrence internationale accrue, il ne s'agit pas de "nous reposer sur nos lauriers", explique-t-on à l'Élysée, en soulignant que si l'Espagne a ravi de justesse à la France la place de premier exportateur au Maroc en 2012, c'était pour des "raisons conjoncturelles".
Le président français inaugurera notamment une station d'épuration des eaux à Mediouna, dans le grand Casablanca, projet mené par la Lydec (Lyonnaise des eaux de Casablanca, filiale de GDF-Suez) et rencontrera des chefs d'entreprises français et marocains
Syrie, Mali, processus de paix au Proche-Orient au menu
Il devrait relancer l'idée de "colocalisation", sorte de partenariat "gagnant gagnant" entre entreprises françaises et marocaines censé éviter les délocalisations et générer des emplois dans les deux pays. Ce concept, lancé par M. Ayrault lors de sa visite, n'est "pas encore très opérationnel", reconnaît un diplomate.
Sur le plan politique, le discours de M. Hollande devant le parlement marocain est très attendu. "Il utilisera cette tribune pour s'exprimer sur les grands sujets de l'heure", Syrie, Mali, processus de paix au Proche-Orient, a indiqué son entourage.
M. Hollande devrait également saluer la position marocaine sur le Mali. "Le roi Mohammed VI a pris des positions très nettes en faveur de l'intervention française, qu'il est allé défendre devant ses pairs" au Sommet islamique du Caire, le 6 février, souligne Paris.
Au cours de son séjour, M. Hollande rencontrera le 3 avril la communauté française au lycée Lyautey de Casablanca (la ville compte 20.000 des quelque 80.000 résidents français au Maroc, soit la plus forte communauté française en Afrique et dans le monde arabe).
Le chef de l'État, qui sera accompagné de Mohamed Moussaoui, président du CFCM (Conseil français du culte musulman), et de Joël Mergui, président du Consistoire israélite de France, visitera la grande mosquée Hassan II de Casablanca.
À Rabat, il dialoguera avec les étudiants de l'Université internationale de la ville et rencontrera des représentants de la société civile à la Bibliothèque nationale du Royaume, où il tiendra une conférence de presse.
Xinhua/VNA/CVN