Le chef de la gauche italienne Pier Luigi Bersani lors d'une conférence de presse, le 28 mars à Rome. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les discussions (avec les autres formations politiques) n'ont pas abouti", a constaté devant la presse M. Bersani, après être allé au Quirinal, remettre ses conclusions au président de la République. Le Parti démocrate (PD), la formation de M. Bersani, a tenu à préciser qu'il n'a "pas renoncé" à la charge que lui a confiée le président, contrairement à l'interprétation que les médias ont fait de son geste.
Le président va reprendre la main la situation et va "sans attendre prendre les initiatives qui lui permettent de vérifier personnellement les développements possibles", a indiqué un porte-parole de la présidence. Le chef de l'État verra toutes les formations politiques le 29 mars pour des consultations éclair qui débuteront à 10h00 GMT, ont annoncé ses services.
M. Bersani avait terminé le 28 mars en milieu de journée des pourparlers qui duraient depuis le 23 mars avec les syndicats, le patronat, la société civile puis avec les principaux partis. Le PD a obtenu la majorité absolue à la Chambre des députés aux législatives des 24-25 février mais pas au Sénat, où trois forces antagoniques ont à peu près le même poids : la gauche, la droite de Silvio Berlusconi et le Mouvement Cinq Étoiles (M5S).
M. Bersani a expliqué avoir rencontré, lors des pourparlers avec les autres formations, des "difficultés dérivant d'entraves et conditions inacceptables".
Le 27 mars, il avait essuyé un énième refus humiliant de la part du M5S, la formation contestataire anti-partis et anti-austérité de l'ex-humoriste Beppe Grillo, qui rejette toute collaboration même un vote de confiance initial permettant de faire démarrer un gouvernement.
Autre écueil que M. Bersani n'a pas réussi à surmonter, une éventuelle entente avec la droite de Silvio Berlusconi. La coalition menée par le PDL du Cavaliere, 76 ans, arrivée deuxième au scrutin, propose depuis des semaines une coalition à M. Bersani, mais ce dernier s'y refuse car l'électorat de gauche n'accepterait pas une alliance avec son adversaire politique des 20 dernières années.
AFP/VNA/CVN