Poursuite des raids aériens sur Tripoli, la Russie en médiateur

Tripoli a été une nouvelle fois la cible de raids aériens de l'OTAN le 5 juin, tandis qu'un émissaire russe est attendu à Benghazi pour tenter une médiation au conflit en Libye lors de la première visite d'un représentant de Moscou dans le fief des insurgés.

L'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, doit arriver le 7 juin à Benghazi dans l'Est du pays, pour y rencontrer les dirigeants du Conseil national de transition (CNT), la direction politique de l'opposition, mais il ne se rendra à pas à Tripoli, a indiqué le 6 juin sa porte-parole.

"Il arrivera à Benghazi aujourd'hui matin vers 08h00" (06h00 GMT), a indiqué la porte-parole, Varvara Paal.

Mme Paal a confirmé que M. Marguelov, le représentant du Kremlin pour l'Afrique, devrait rencontrer Moustapha Abdeljalil, le président du CNT, le numéro deux de l'opposition, Mahmoud Jibril, et le ministre de la Défense, Omar El-Hariri.

Aucune rencontre avec des représentant du régime de Mouammar Kadhafi en Libye n'est prévue.

Traditionnellement opposée à toute ingérence, la Russie avait finalement réclamé ouvertement le départ du colonel Kadhafi, à l'issue du G8. Après s'être abstenue pendant le vote à l'ONU de la résolution 1973 autorisant des frappes internationales en Libye, elle s'est posée en médiateur dans cette guerre menacée d'enlisement.

Moscou hausse le ton contre la coalition

Le 4 juin, Moscou avait estimé que l'OTAN "dérapait vers une opération terrestre" en Libye, qui serait "déplorable", après la première intervention d'hélicoptères de combat britanniques et français.

Ces appareils étaient entrés en action pour la première fois dans la nuit du 3 au 4 juin près du site pétrolier de Brega (Est), la position la plus à l'est des forces pro-Kadhafi.

En parallèle, l'OTAN a intensifié ses raids sur Tripoli et ses banlieues secouées par au moins cinq explosions le 5 juin.

Dans son compte-rendu quotidien sur les opérations de la veille, l'OTAN a indiqué le 6 juin avoir visé notamment des sites de lancement de missiles.

Le 5 juin, tard dans la soirée, les autorités ont emmené les correspondants de la presse étrangères constater les "conséquences des raids sur les civils", à Ain Zara, banlieue-est de Tripoli.

Sur un terrain vague, planté d'oliviers, des débris d'un missile de fabrication russe étaient éparpillés sur le sol.

Sous la pression des journalistes, des officiels ont reconnu qu'il s'agissait d'un missile appartenant aux forces libyennes, propulsé par une explosion sur un site militaire, suite à un raid de l'OTAN.

Depuis le début le 15 février de l'insurrection, entre "10.000 et 15.000" personnes sont mortes et 890.000 ont pris la fuite, selon l'ONU.

Le conflit a aussi provoqué un quasi-arrêt de la production pétrolière libyenne et contribué à la hausse des cours du baril d'or noir. Ce contexte va peser sur la réunion demain à Vienne des ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), sans pour autant provoquer une modification des quotas de production, selon des analystes.

AFP/VNA/CVN

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