La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton. |
La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton. |
Les deux Premiers ministres ont convenu de s'occuper en commun de quatre points de passage à leur frontière commune, deux d'entre eux devant être ouverts le 10 décembre et les deux autres le 31 décembre, a précisé la diplomate britannique dans un communiqué.
Mme Ashton a annoncé cet accord à l'issue de la troisième rencontre entre les deux hommes depuis six semaines. Ce dîner de travail, qui a duré plus de trois heures, entrait dans le cadre du "dialogue" entre les deux Premiers ministres, censé normaliser les relations entre Pristina et Belgrade.
Mme Ashton a ajouté que les deux chefs de gouvernement "ont chacun convenu de nommer un officier de liaison dans les capitales de leurs pays respectifs". "Au début et dans le cadre du rôle de facilitation de l'Union européenne, la délégation de l'UE à Belgrade et celle de Pristina fourniront les bureaux de liaison", a ajouté Mme Ashton.
Évoquant le problème posé par le Nord du Kosovo, la responsable a indiqué que M. Thaçi avait prôné la mise en place d'une unité spéciale de police multi-ethnique chargée de protéger l'héritage religieux et culturel. "Les deux parties se sont également déclarées prêtes à rechercher les moyens d'assurer une circulation transparente de fonds" entre leurs deux entités "afin de soutenir la communauté serbe au Kosovo".
Les deux chefs de gouvernement doivent se rencontrer de nouveau le 17 janvier prochain. MM. Dacic et Thaçi s'étaient entretenus pour la première fois le 19 octobre, puis le 7 novembre, en compagnie de Mme Ashton. Les pourparlers engagés visaient avant tout à améliorer la vie quotidienne de la minorité serbe du Kosovo et des Kosovars albanais, perturbée par le casse-tête administratif du statut controversé de leur pays (état civil, cadastre, douanes).
L'obtention de résultats concrets dans la normalisation des relations est la condition imposée par Bruxelles, à la fois à Belgrade et à Pristina, pour poursuivre leur rapprochement avec l'UE. La Serbie a obtenu en mars le statut de candidat à l'adhésion, alors que le Kosovo est au tout début du processus d'intégration européenne.
AFP/VNA/CVN