Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le 4 décembre à Bruxelles. |
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"Cet entreposage d'armements crée toujours le risque additionnel de voir ces armements utilisés. Notre crainte est strictement politique que le conflit ne fasse que se militariser", a-t-il déclaré après une réunion avec ses homologues de l'OTAN au siège de l'OTAN à Bruxelles.
M. Lavrov a déclaré que les menaces contre la Turquie ne devaient pas être exagérées et que la Russie avait proposé de mettre en place une ligne de communication en temps réel entre la Turquie et la Syrie afin d'éviter toute escalade. "La Syrie n'est pas la Libye. Nous pensons qu'il faut entreprendre une intervention politique et diplomatique et poursuivre les négociations entre toutes les parties impliquées dans les violences", a-t-il souligné.
Lors de cette réunion, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a tenté de rassurer la Russie en garantissant que les "Patriots" ne seraient pas utilisés pour appliquer une zone d'exclusion aérienne en Syrie, mais que leur but était de défendre la Turquie des missiles syriens. "Nous avons tous déclaré qu'il ne s'agissait que d'une mesure défensive, que nous n'avions aucune intention offensive. En fait, je pense que le déploiement de missiles Patriots servira de dissuasion efficace pour apaiser la situation le long de la frontière syro-turque", a-t-il expliqué.
M. Rasmussen avait fait savoir plus tôt que l'alliance militaire devait approuver le 4 décembre la demande turque de missiles Patriots, qui seront fournis par l'Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis.
Xinhua/VNA/CVN