Le président réunira le 25 août les acteurs du secteur et a demandé au gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, "d'appliquer avec fermeté les règles en vigueur, notamment en matière de rémunération", édictées lors du Sommet du G20 en avril dernier à Londres. Mais Christian Noyer, chargé de la supervision du secteur bancaire, est resté le 7 août très prudent, refusant d'accuser BNP Paribas. Pour lui, le projet d'octroyer des bonus semble être compatible avec les prescriptions du G20. "De ce que nous savons, oui en effet c'est conforme aux règles du G20 et nous vérifierons avec attention", a-il déclaré. "Je vous rappelle qu'il n'y a pas eu de versement, il y a simplement eu provisionnement de ce qui pourrait être versé à partir de l'année prochaine sur plusieurs années. Il ne faut pas partir trop vite", a-t-il ajouté.
La controverse a enflé cette semaine après la révélation de la décision de BNP Paribas, bénéficiaire à hauteur de 5,1 milliards d'euros du plan de soutien de plus de 20 milliards accordé fin 2008 par le gouvernement au secteur bancaire, de provisionner un milliard d'euros pour verser ces bonus.
Christian Noyer et les dirigeants du secteur bancaire ont participé le 7 août à une réunion d'urgence convoquée par les services du Premier ministre François Fillon. Les banques s'y sont engagées à respecter les règles internationales. Le gouvernement dit avoir "pris acte" de ces promesses.
Lors du Sommet du G20, le 2 avril dernier à Londres, les principaux dirigeants mondiaux avaient décidé du principe d'un encadrement des rémunérations des dirigeants d'entreprises et des opérateurs de marché.
AFP/VNA/CVN