"La grande, grande probabilité, c'est que nous verrons, à l'avenir, de la croissance dans la deuxième moitié de l'année", a déclaré le conseiller économique de la Maison Blanche, Lawrence Summers, interrogé sur la chaîne de télévision NBC.
Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, interrogé sur la chaîne ABC, a avancé la même prédiction, se référant aux prévisions d'économistes privés, et surtout en précisant que le gouvernement comptait sur une amélioration durable : "nous pensons que cela va continuer", a-t-il dit.
"Je ne pense pas qu'on puisse voir maintenant le risque" d'une retombée dans la récession", a-t-il ajouté, rappelant qu'il s'agissait d'une crainte très répandue il y a quelques mois.
Même l'ancien président de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan, s'est montré optimiste, parlant d'une reprise "très proche" et assurant qu'il était "pratiquement sûr" que l'économie avait touché le fond et que la reprise avait commencé à se faire sentir à la mi-juillet.
MM. Summers, Geithner et Greenspan avaient fait dimanche le siège des plateaux de télévision, participant à 3 émissions au total, pour mieux imprimer cette bonne nouvelle dans l'esprit des Américains.
"Il faut que nous rendions les Américains plus confiants dans leur avenir", a justifié M. Geithner, reconnaissant que la consommation est une donnée cruciale de l'économie américaine.
Et le chômage, qui, comme l'a concédé M. Summers, "est à un niveau plus élevé que prévu par quiconque au début de l'année", est un frein considérable aux dépenses de consommation.
Le gouvernement s'est donc efforcé de modérer les attentes : "la plupart des économistes privés (...) disent qu'on va voir le chômage commencer à refluer peut-être dans la deuxième moitié de l'année", a dit M. Geithner.
M. Summers a pour sa part expliqué que le plan de relance voté par le Congrès en début d'année avait une montée en puissance très progressive, si bien que "moins de 10%" de l'impact attendu sur l'emploi était prévu en 2009, les plus grandes retombées étant espérées en 2010.
Les prochains chiffres du chômage sont attendus en fin de semaine, et le président Barack Obama lui-même a déjà préparé les esprits à une mauvaise nouvelle. Ces chiffres "montreront probablement que nous continuons à perdre beaucoup trop d'emplois", a-t-il prévenu.
Néanmoins, le gouvernement a exprimé sa confiance dans la politique de relance : "il nous reste beaucoup de chose à mettre en oeuvre", a dit M. Summers, excluant qu'un deuxième plan de relance soit nécessaire.
M. Geithner de son côté a lancé un appel au secteur privé pour qu'il amplifie l'effort des services publics pour créer des emplois : "nous avons besoin que la reprise soit fondée sur la demande du privé et les dépenses du privé, que les entreprises parient sur l'économie américaine".
AFP/VNA/CVN