Plus de dette provoquerait de graves dégâts à l'économie américaine

Le président Barack Obama va mettre en garde les Américains le 25 juillet soir contre des "dégâts incalculables" si l'impasse sur la dette se poursuit, et exhorter les élus du Congrès au "compromis" à huit jours d'un possible défaut de paiement de la première économie mondiale.

"Le président Obama, comme des présidents démocrates et républicains avant lui, va dire clairement que ne pas parvenir à un compromis et relever le plafond de la dette provoquerait, selon les mots de l'ancien président Reagan, des +dégâts incalculables+", a indiqué un haut responsable américain.

Depuis le début des négociations, M. Obama "œuvre sans relâche à rapprocher les démocrates et les républicains pour parvenir à une approche équilibrée, afin de réduire notre déficit et de faire en sorte que notre pays ne fasse pas défaut à ses obligations pour la première fois de notre histoire", a assuré ce responsable sous couvert de l'anonymat.

Le discours de M. Obama, retransmis depuis le cadre solennel de la salle d'apparat de la Maison Blanche à 21h00 (le 26 juillet 01h00 GMT), sera suivi d'une réponse du président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a annoncé le bureau de ce dernier.

Après des semaines de négociations houleuses, les alliés démocrates de M. Obama, qui contrôlent le Sénat, et ses adversaires républicains, majoritaires à la Chambre, sont toujours loin de s'entendre sur les modalités d'un plan de réduction des déficits pour accompagner un accord sur le relèvement du plafond de la dette.

Ce blocage provoque une inquiétude grandissante des marchés et des institutions internationales, à huit jours de la date butoir du 2 août, après laquelle les États-Unis risquent un défaut de paiement selon le Trésor si le plafond de la dette, qui a atteint en mai la limite réglementaire de 14.294 milliards de dollars, n'est pas relevé d'ici là.

Le chef de file des démocrates au Sénat, Harry Reid, a proposé le 25 juillet un plan prévoyant un relèvement du plafond suffisant pour tenir jusqu'en 2013, accompagné d'une réduction des déficits de 2.700 milliards de dollars.

Il a immédiatement été soutenu par la Maison Blanche, dont le porte-parole Jay Carney a salué une démarche "raisonnable", bien que le dispositif ne comporte pas de hausses d'impôts, sur lesquelles M.Obama a insisté depuis le début de cette crise politique.

Le 25 juillet midi encore, le président affirmait : "nous ne pouvons pas réduire notre déficit seulement en coupant dans les dépenses". Les républicains ont rejeté toute hausse de la fiscalité, même pour les plus aisés.

Si les républicains "refusent cette offre, ça veut dire qu'ils veulent un défaut" de paiement, a affirmé le sénateur démocrate Charles Schumer. Mais M. Boehner a réagi froidement, estimant que ce plan était "bourré de gadgets", qu'il n'effectuait "pas de changements réels dans la structure de dépenses de l'État" et ne s'attaquait pas aux grands programmes sociaux.

M. Boehner a indiqué que son propre plan de réduction des déficits "faisait en sorte que les coupes dans les dépenses soient plus importantes que la hausse du plafond de la dette, et qu'il n'y ait pas de hausses d'impôts".

Autre point de friction, M. Boehner et ses troupes défendent une hausse du plafond de la dette en deux fois, alors que les démocrates réclament une autorisation d'endettement qui puisse durer jusqu'après la présidentielle de novembre 2012.

AFP/VNA/CVN

27/7/2011

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