>>Malgré un nombre record de morts en 24 heures, l'Espagne dit être en phase de "stabilisation"
>>COVID-19 : Pfizer annonce que son candidat vaccin est "efficace à 90%"
Dans un laboratoire à Anagni, en Italie, en lien avec le vaccin-candidat de l'université d'Oxford, le 11 septembre. |
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Même si le record aux États-Unis est en partie dû à des remontées de données du week-end, il reflète la tendance dans laquelle le pays est engagé.
La première puissance économique mondiale, qui a récemment franchi la barre des 10 millions de cas de COVID-19, a comptabilisé 201.961 cas en 24h, selon le comptage mardi 10 novembre à 20h30 (01h30 GMT mercredi 11 novembre) de Johns Hopkins, qui fait référence.
Elle a aussi déploré plus de 1.500 morts en une journée. Les États-Unis sont de loin le pays le plus endeuillé par la pandémie, avec près de 240.000 morts.
Depuis une semaine, le nombre d'infections quotidiennes au COVID-19 y dépasse régulièrement les 100.000, des niveaux jamais atteints jusqu'ici. Et le nombre d'hospitalisations bat des records.
Quelque 62.000 personnes sont actuellement hospitalisées en raison du COVID-19 sur le sol américain selon le Covid Tracking Project, du jamais vu depuis la confirmation fin janvier du premier cas officiel aux États-Unis.
Actuellement, la situation la plus difficile concerne le nord des États-Unis et le Midwest, et "rien n'indique que la fin" de la hausse des hospitalisations "soit proche" dans cette dernière région, écrivent les responsables du Covid Tracking Project dans un billet de blog.
"Alors que les cas et les hospitalisations continuent d'augmenter à travers le pays, nous sommes en voie d'entrer dans une phase nouvelle et potentiellement plus sombre de la pandémie", ont-ils averti.
L'espoir d'un vaccin
La pandémie, régulièrement minimisée par le président sortant Donald Trump, a plongé le pays dans sa pire crise sanitaire depuis la grippe espagnole de 1918.
Son rival démocrate, le président élu Joe Biden, a dressé en début de semaine les contours de son plan de lutte contre l'épidémie, dont il a fait la priorité numéro un de son futur mandat. Il a dévoilé lundi le nom des membres de la cellule de crise consacrée à oeuvrer sur le sujet, dès son entrée à la Maison Blanche, prévue le 20 janvier.
Le pays s'accroche aussi à l'annonce faite lundi 9 novembre par les laboratoires Pfizer et BioNTech d'un vaccin "efficace à 90%" contre le COVID-19.
Le gouvernement américain, sous l'impulsion du président Trump, a signé un contrat de 1,95 milliard de dollars avec Pfizer pour la livraison de 100 millions de doses, si jamais le vaccin était approuvé. Il espère commencer à vacciner les personnes vulnérables avant la fin de l'année.
Mardi 10 novembre, c'est l'Union européenne qui a annoncé qu'elle allait signer un contrat "dans les prochains jours" pour acheter jusqu'à 300 millions de doses du vaccin contre le COVID de l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech.
Pfizer a prévu de déposer une demande d'autorisation à l'Agence américaine des médicaments (FDA), à condition que l'innocuité du vaccin soit confirmée, d'ici la semaine prochaine. La distribution ne serait plus qu'une question de "semaines", a assuré Alex Azar, secrétaire américain à la Santé.
L'UE estime qu'un vaccin pourrait être autorisé "début 2021", selon une source européenne.
Devant le siège de Pfizer à New York, le 9 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'exécutif européen avait conclu début septembre un accord préliminaire avec BioNTech et Pfizer pour précommander 200 millions de doses de leur vaccin avec l'option d'acquérir cent millions de doses supplémentaires.
L'UE a déjà signé trois contrats pour précommander d'éventuels vaccins: avec le suédo-britannique AstraZenaca et l'américain Johnson & Johnson (jusqu'à 400 millions de doses auprès de chacun), ainsi qu'avec le duo franco-britannique Sanofi-GSK (jusqu'à 300 millions de doses).
D'autres pays -Japon, Canada, Royaume-Uni...- ont également passé commande auprès de Pfizer. Et les ONG s'inquiètent depuis des mois de la monopolisation des doses par les pays riches.
"Le vaccin sera efficace à 0% pour les personnes qui n'ont pas les moyens d'y accéder", a réagi Robin Guittard, porte-parole d'Oxfam France.
Selon Pfizer et BioNTech, leur vaccin, pris en deux doses espacées de trois semaines, est "efficace à 90%", d'après des résultats préliminaires d'un essai à grande échelle encore en cours, qui n'ont pas été détaillés. Il a réduit de 90% le risque de tomber malade dans le groupe vacciné, par rapport au groupe placebo.
AFP/VNA/CVN