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La population carcérale en augmentation dans "plusieurs" pays d'Europe après le confinement

Le nombre de personnes détenues est "demeuré stable" dans la plupart des pays européens depuis la fin des premiers confinements, mais "a commencé à augmenter dans plusieurs d'entre eux", selon une étude publiée mardi 10 novembre par le Conseil de l'Europe.

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Dans un prison en Europe.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon cette étude publiée par le Conseil de l'Europe, réalisée par un chercheur et un professeur de criminologie à l'université de Lausanne (Suisse), la baisse progressive de la population carcérale observée au printemps dans une majorité des 43 pays membres du Conseil de l'Europe analysés ne s'est pas poursuivie après le mois de juin.

Le Conseil de l'Europe pointe un "changement de tendance", avec une hausse du nombre de prisonniers dans 15 pays, où les chiffres étaient plus importants au 15 septembre qu'au 15 juin.

Ainsi, la population carcérale a augmenté de 16,8% en trois mois (+443 détenus) en Norvège, de 10,9% en Slovénie (+136) et de 8,3% en Finlande (+188).

Avec un nombre de détenus qui a augmenté de 3,1% sur la période (+1.815 détenus), le Conseil de l'Europe classe la France dans la catégorie "stable" (entre +4% et -4%), comme 21 autres pays, dont l'Italie l'Espagne ou la Pologne. Les données de septembre de sont pas connues pour la Russie ou la Turquie, les pays qui comptaient le plus de détenus en juin (500.000 et 184.000 respectivement).

Par ailleurs, le Conseil de l'Europe souligne que malgré ce changement de tendance, la population carcérale a globalement diminué entre janvier et septembre, les hausses localisées de l'été n'ayant pas compensé les baisses observées au printemps avec le confinement.

Ces baisses s'expliquaient notamment par les libérations de 143.000 détenus au moment des premiers confinements, notamment à titre préventif contre le COVID-19 dans 25 pays, dont la France.

Pour Marcelo Aebi, directeur de l'étude, d'autres raisons expliquent également la diminution de la population carcérale, notamment la baisse de l'activité des systèmes de justice pénale et la diminution de la criminalité entraînée par le confinement, qui a "sans doute réduit les possibilités de commettre des infractions traditionnelles".

Enfin, le Conseil de l'Europe fait savoir qu'au moins 3.300 détenus et 5.100 agents pénitentiaires dans 38 pays avaient été infectés par le COVID-19 au 15 septembre.

AFP/VNA/CVN

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