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Ce document onusien révèle que la faim et les déplacements de population dans le monde - qui avaient déjà atteint des niveaux records avant la crise du COVID-19 - pourraient s’intensifier.
Ce rapport - le premier du genre - qui a été publié mardi 10 novembre par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies montre comment la pandémie a aggravé l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité des migrants, des familles qui dépendent des envois de fonds et des communautés contraintes de quitter leur foyer en raison des conflits, de la violence et des catastrophes naturelles. Les deux agences de l'ONU avertissent que le bilan social et économique de la pandémie pourrait être dévastateur.
Pour prévenir ce scénario, elles appellent la communauté internationale à se mobiliser pour faire face aux besoins humanitaires urgents et croissants, tout en s’attaquant aux impacts socio-économiques de la crise et en veillant à ce que les plus vulnérables ne soient pas oubliés.
"L'impact socio-économique de la pandémie est plus dévastateur que la maladie elle-même. Dans les pays à faible et moyen revenus, les moyens de subsistance de nombreuses personnes pauvres qui parvenaient à subvenir à leurs besoins de justesse ont été détruits. Les envois de fonds des travailleurs à l'étranger vers leurs familles se sont également taris, causant d'immenses difficultés. En conséquence, les chiffres de la faim explosent dans le monde entier", a déclaré le Directeur exécutif du PAM, David Beasley.
"L'impact de la crise du COVID-19 sur la santé et la mobilité humaine menace de faire régresser les efforts mondiaux, notamment en ce qui concerne le Pacte mondial sur les migrations, et d'entraver les actions en cours visant à soutenir les personnes dans le besoin. Il est de notre responsabilité collective de sauvegarder les droits des personnes en déplacement et d'assurer leur protection face à de nouveaux risques", a déclaré le Directeur général de l'OIM, Antonio Vitorino.
Le PAM prévoit que le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë pourrait augmenter de 80 % : passant de 149 millions avant le COVID-19, à 270 millions d'ici à la fin de 2020. Sur ces 270 millions, 33 millions de personnes seraient poussées vers la faim en raison de la baisse des envois de fonds de leurs proches à l’étranger.
Les deux agences onusiennes demandent à la communauté internationale de veiller à ce que tous les efforts soient faits pour limiter l'impact immédiat sur les plus vulnérables, tout en assurant des investissements à plus long terme pour garantir la reprise.
APS/VNA/CVN