Piraterie : l'Union européenne appelle à une solution internationale

L'Union européenne (UE) a souligné le 11 octobre la nécessité d'adopter une solution internationale pour lutter contre l'essor de la piraterie dans la région.

Lors d'une conférence de presse à bord du De Grasse, destroyer français déployé dans le cadre de la Force navale de l'Union européenne (EUNAVFOR) et actuellement à quai dans le port de Dar es Salaam, le responsable de la délégation de l'UE en Tanzanie, Tim Clarke, a déclaré que l'UE restait plus que jamais déterminée à lutter contre la piraterie et à contribuer aux côtés des acteurs régionaux à en éradiquer les causes.

Il y a un besoin urgent d'intervenir car la piraterie se propage dans la région comme une maladie, et le nombre de pirates en activité ne cesse d'augmenter, ce qui pousse à agir rapidement contre ce phénomène.

"Les gens sont conscients de ce problème, ils doivent prendre des mesures pour faire face à ce problème en augmentant la capacité de la marine", a dit M. Clarke.

"Sans protection internationale des voies de transport maritimes internationales, des ports comme Mombasa ou Dar es Salaam seraient encore davantage affectés par la piraterie", indique un communiqué de l'ambassade française en Tanzanie.

"Nous sommes désireux de poursuivre notre coopération avec les autorités tanzaniennes dans la lutte contre la piraterie et nous réaffirmons notre volonté d'entamer des consultations pour surmonter les difficultés que pourrait connaître la Tanzanie pour poursuivre les suspects de piraterie", ajoute le communiqué.

Le commandant de l' EUNAVFOR, le contre-amiral Philippe Coindreau a démenti toute relation précise entre la fréquence des visites de navires de l'UE dans ce port et la recrudescence présumée des activités de piraterie au large des côtes de l'océan Indien.

Outre celles de l'UE, des forces de l'OTAN, des forces de coalition dirigées par les États-Unis, ainsi que des forces de la marine chinoise, de la marine russe, de la marine de République de Corée, de la marine thaïlandaise et de la marine indienne, entre autres, sillonnent également le Golfe d'Aden pour lutter contre la piraterie, a déclaré le commandant de l'UENAVFOR.

Des efforts énergiques sont nécessaires, ainsi qu'une véritable capacité de lutte contre la piraterie, pour parvenir à une solution sur le long terme, a-t-il souligné, reconnaissant qu'il faudrait du temps pour éliminer à la racine les causes de la piraterie somalienne au large des côtes.

De son côté, l'ambassadeur français en Tanzanie, Jacques Champagne de Labriolle, a déclaré que le nombre de navires déployés dans l'océan Indien dans le cadre des opérations militaires contre la piraterie avait maintenant augmenté, et que ces navires devaient se ravitailler à Dar es Salaam.

Le De Grasse est l'un des bâtiments participant à la mission EUNAVFOR créée pour lutter contre la piraterie dans le Golfe d'Aden et au large de la côte Est de l'Afrique, déployés dans le cadre de l'opération militaire anti-piraterie Atalante.

Transportant un équipage de 315 marins, le De Grasse est aussi le navire-amiral de l'EUNAVFOR, sous le commandement du contre-amiral Philippe Coindreau. Dix vaisseaux de guerre de l'UE participent actuellement à l'opération Atalante sous pavillon de l' UE.

XINHUA/VNA/CVN

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