La Ligue arabe donne un mois pour sauver la paix au Proche-Orient

Les pays arabes ont donné aux États-Unis un mois supplémentaire pour tenter de sauver les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, compromises par la reprise de la colonisation israélienne en Cisjordanie, une décision saluée par plusieurs pays occidentaux.

Tout en soutenant le président palestinien Mahmoud Abbas, qui refuse de négocier avec Israël tant que la colonisation se poursuit, ils ont appelé tard vendredi Washington "à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation".

Le comité de suivi du processus de paix à la Ligue arabe, réuni à Syrte (Libye), a précisé qu'il se réunirait dans un mois pour examiner des "alternatives", en cas d'échec de ces efforts.

Pour le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, Washington aura ainsi un mois pour tenter "de trouver une solution au problème de la colonisation", relancée fin septembre dans les colonies juives de Cisjordanie, après un moratoire de dix mois.

Washington a salué cette annonce, disant apprécier le soutien arabe aux "efforts (américains) visant à créer les conditions qui permettront des discussions directes pour aller de l'avant".

"Nous continuerons à oeuvrer (...) pour faire progresser les négociations afin de parvenir à la solution de deux États", a assuré le Département d'État.

Israël n'avait pas encore réagi officiellement le 10 octobre. Un responsable gouvernemental, qui a requis l'anonymat, a attribué le 10 octobre cette discrétion au fait que "le Premier ministre poursuit ses discussions en coulisses avec les États-Unis".

"Pour le moment rien n'a été conclu avec Washington par écrit, tout est fluide, c'est pourquoi il est difficile de se prononcer", a ajouté ce responsable, soulignant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a donné des consignes de discrétion aux membres du gouvernement.

"Tout en constatant l'impasse actuelle", Paris s'est également réjoui de la décision arabe qui "laisse la porte ouverte aux efforts pour permettre une reprise des négociations directes", selon un communiqué du Quai d'Orsay.

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a estimé de son côté que le gel de la colonisation était "urgent" pour permettre la reprise des négociations et salué "l'engagement résolu du président Abbas en faveur de la paix".

Les États-Unis ont offert des "incitations" à Israël en échange d'un gel de la colonisation, selon l'ambassadeur d'Israël à Washington.

Mais M. Netanyahu n'a pas annoncé sa réponse et continue d'appeler M. Abbas à revenir à la table des négociations directes, relancées le 2 septembre à Washington après 20 mois de suspension.

Selon des participants à la réunion arabe, M. Abbas a proposé dans son discours à huis clos des solutions de substitution en cas d'échec: demander à Washington de reconnaître un État palestinien dans les frontières de 1967, recourir à cette fin au Conseil de sécurité de l'ONU, ou demander à l'Assemblée générale de l'ONU que les Territoires occupés soient mis sous tutelle internationale.

AFP/VNA/CVN

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