Peter Kent nommé ministre canadien de l'Environnement

Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a nommé le 4 janvier Peter Kent ministre de l'Environnement, dans le cadre d'un petit remaniement ministériel de son gouvernement conservateur, avant d'éventuelles élections anticipées au printemps.

M. Kent, 67 ans, qui quitte son poste de ministre d'État aux Affaires étrangères chargé des Amériques, remplace à l'Environnement John Baird qui détenait ce portefeuille à titre intérimaire depuis la démission de Jim Prentice début novembre. M. Baird reste représentant du gouvernement à la Chambre des communes, un poste de rang ministériel.

L'environnement est un ministère important au Canada, d'une part à cause de l'importance des ressources naturelles du pays, -le deuxième du monde par son territoire après la Russie-, et d'autre part à cause de la mauvaise image internationale du gouvernement d'Ottawa, qui a refusé d'appliquer le protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre et plus généralement s'est montré sceptique à l'égard des initiatives internationales contre le changement climatique.

Les trois autres nominations annoncées le 4 janvier concernent des postes de ministre d'État (inférieurs à ceux de ministres). Diane Ablonczy remplace M. Kent aux Amériques. Son ancien maroquin, celui des Aînés, va à Julian Fantino, ancien chef de la police de l'Ontario qui avait enlevé une circonscription aux libéraux lors d'une législative partielle le 29 novembre dernier. Et Ted Menzies, ancien secrétaire parlementaire du ministre des Finances, Jim Flaherty, devient ministre d'État aux Finances.

Interrogé sur un éventuel rapport entre ce mini-remaniement et la possibilité d'élections anticipées, objet de spéculations de l'opposition et des médias, M. Harper a répondu qu'il "n'était pas celui qui agitait la menace d'élections" et que "la responsabilité du gouvernement était de gouverner et de concentrer ses efforts sur l'économie".

"J'encourage les partis d'opposition à faire de même et à se concentrer sur les priorités réelles du peuple canadien. Mais en définitive, la décision leur appartient", a-t-il dit.

M. Harper dirige un gouvernement minoritaire et si les trois partis d'opposition, les libéraux, les néo-démocrates (gauche) et le Bloc québécois tombaient d'accord sur des élections anticipées, ils pourraient les déclencher.

AFP/VNA/CVN

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