Alors qu'approche le Noël orthodoxe, le 7 janvier, la France, où vivent 45.000 Coptes, va renforcer la sécurité des 19 lieux de culte de cette communauté "pendant quelque temps", selon la police.
Une enquête sur des menaces contre des églises coptes a également été ouverte pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" après une plainte d'un responsable ecclésiastique.
Comme l'église des Saints à Alexandrie, visée par un attentat dans la nuit du Nouvel An, de nombreux lieux de culte coptes sont désignés depuis début décembre comme cibles par un site Internet d'Al-Qaïda, en Égypte mais aussi dans plusieurs pays européens, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Un prêtre de l'église copte orthodoxe de Sainte-Marie/Saint-Marc de Châtenay-Malabry, près de Paris, Girguis Lucas, a affirmé avoir déposé le 2 janvier une plainte pour des menaces d'attentats contre son église, après avoir été alerté par un de ses fidèles sur des messages lancés "sur Internet par des moudjahidines islamiques".
En Allemagne, où vivent entre 6.000 et 7.000 Coptes, "les forces de police cherchent à déterminer le niveau de danger" à leur encontre, a indiqué un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Stefan Paris.
Selon ce porte-parole, l'évêque copte Anba Damian avait fait part aux autorités, avant l'attentat d'Alexandrie, de possibles menaces à l'encontre de sa communauté, notamment à l'occasion du Noël orthodoxe.
Au Royaume-Uni, où vivent environ 20.000 Coptes, "la police surveille la situation de plus près", a déclaré l'évêque Angaelos, responsable de cette communauté.
"Nous demandons aux gens dans l'église d'être plus vigilants", a-t-il ajouté. Dans un communiqué, il a indiqué qu' "à 12h00 GMT ce dimanche 9 janvier, toutes nos églises à travers l'Europe prieront lors d'un service pour les chrétiens coptes qui ont perdu la vie en 2010".
L'attentat contre l'église des Saints à Alexandrie, qui a fait 21 morts et des dizaines de blessés, n'avait pas été revendiqué le 3 janvier, même si la piste d'Al-Qaïda est évoquée par les autorités égyptiennes.
AFP/VNA/CVN