"Je veux faire de 2011 la première année de l'ouverture du pays", a-t-il dit lors d'un discours de Nouvel An.
M. Kan s'est fait l'avocat d'une adhésion du Japon au Partenariat transpacifique (TPP), vaste zone de libre-échange de part et d'autre du Pacifique, mais il se heurte aux protestations du secteur agricole nippon qui craint l'importation de produits moins chers.
Le chef du gouvernement de centre-gauche a déclaré que, pour permettre au Japon d'atteindre un nouveau stade de croissance économique soutenue, "nous devons accomplir deux choses : revitaliser notre agriculture et accélérer la libéralisation du commerce".
"Nous envisageons de prendre des mesures concrètes dans le domaine agricole qui sont nécessaires pour rejoindre le TPP", a dit M. Kan. "Nous voulons prendre une décision finale aux environs du mois de juin. J'espère que nous pourrons le faire le plus tôt possible".
Les mesures envisagées incluent des incitations financières pour encourager les jeunes à s'investir dans le secteur agricole, a expliqué le Premier ministre, parlant de "réformes fondamentales" dans ce domaine.
L'archipel japonais protège depuis longtemps sa riziculture, devenue aujourd'hui trop coûteuse, face au riz meilleur marché produit en masse par les États-Unis, l'Australie et le Vietnam. Pour lutter, le Japon impose des droits de douane de près de 800% sur le riz importé et jusqu'à 250% sur le blé étranger, des taxes qui devraient disparaître s'il adhère au TPP.
Au sein même du gouvernement, une telle adhésion ne fait pas l'unanimité, car les agriculteurs représentent un électorat puissant.
Le TPP n'a pour l'instant que quatre membres fondateurs : Brunei, Chili, Singapour et Nouvelle-Zélande. Mais cinq autres pays sont prêts à y adhérer : États-Unis, Australie, Malaisie, Pérou et Vietnam.
AFP/VNA/CVN
5/1/2011