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Des perquisitions sont en cours au siège social de Lactalis à Laval ainsi qu'à l'usine de Craon. |
Outre le siège social à Laval et l'usine Celia de Craon, les trois autres sites du groupe visés par ces perquisitions sont : les locaux des sociétés Lactalis nutrition santé et Lactalis nutrition diététique, où se situent notamment les services de contrôle qualité du groupe, à Torcé (Île-et-Vilaine), les locaux d'une annexe du siège social à Changé (Mayenne), et les locaux de Lactalis International Europe à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), selon le parquet de Paris.
"Je vous confirme que des enquêteurs sont sur les sites du groupe. Comme nous l'avions indiqué, Lactalis se met à disposition de la justice et apportera tous les éléments nécessaires au bon déroulement de l'enquête", a déclaré Michel Nalet, le porte-parole du groupe laitier.
Des magistrats et 70 enquêteurs de la gendarmerie sont sur place, selon une source proche du dossier. Ces investigations ont lieu dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à Paris le 22 décembre pour "tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine" et "inexécution d'une procédure de retrait ou de rappel d'un produit" préjudiciable à la santé.
À Laval, une douzaine de gendarmes étaient présents ainsi que des enquêteurs de la Section de recherche de la gendarmerie d'Angers, chargée des investigations, de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Des enquêteurs du SRPJ d'Angers arrivent au siège de Lactalis à Laval, le 17 janvier en France. |
Une dizaine de véhicules a pénétré dans le même temps, peu avant 09h30, sur le site de l'usine de Craon, et des gendarmes ont été postés en faction aux entrées, a constaté un photographe de l'AFP.
Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France après avoir consommé un produit d'alimentation infantile Lactalis infecté, selon un bilan au 11 janvier.
Lactalis s'est vu reprocher d'avoir manqué de transparence et tardé à réagir après la détection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d'autocontrôles réalisés en août et novembre. Cette contamination, qui concernait seulement l'environnement du site et non les produits, n'a été révélée au public que début décembre.
C'est ensuite le rappel des lots de lait infantile en trois étapes en décembre qui a déclenché la polémique. Le retrait s'est par ailleurs révélé incomplet, certains distributeurs ayant continué à vendre des produits potentiellement contaminés pendant plusieurs semaines.
Le rappel avait été élargi le 12 janvier à tous les lots de lait infantile produits à Craon.