"À ce jour, 28 virus résistants ont été détectés dans le monde", a indiqué l'OMS dans un communiqué.
"Douze de ces virus résistants aux médicaments étaient associés à l'utilisation d'oseltamivir (commercialisé sous le nom de Tamiflu, ndlr) pour de la prévention après une exposition" à des personnes infectées ou à des situations à risque, a précisé l'organisation.
Par ailleurs, 6 autres cas de résistance ont été constatés chez des patients souffrant d'une grave déficience immunitaire.
Plutôt qu'une administration préventive, l'OMS recommande "de suivre de près (les personnes à risque) pour que, si des symptômes apparaissent, ils soient suivis par un traitement antiviral précoce".
Cependant, les cas de virus résistants aux anti-viraux "continuent d'être sporadiques et peu fréquents, il n'y a aucun indice que des virus pandémiques H1N1 résistants circulent au sein de population ou à l'échelle mondiale", a rassuré l'OMS.
Bien plus, "il n'a pas été démontré formellement que les virus résistants se transmettent d'une personne à l'autre" et "rien ne suggère que les virus résistants à l'oseltamivir provoquent une forme différente ou plus grave de la maladie", a ajouté l'organisation. "L'émergence de virus résistants à l'oseltamivir est prévisible et elle est cohérente avec les observations réalisées lors des premiers essais cliniques", selon l'OMS. "Étant donné que l'utilisation de médicaments anti-virus augmente, il est certain que d'autres cas de résistance seront rapportés", a prévenu l'organisation.
La grippe H1N1 a tué au moins 3.917 personnes dans 191 pays et territoires depuis l'apparition du nouveau virus en mars-avril dernier, selon le dernier bilan publié vendredi dernier par l'OMS.
AFP/VNA/CVN