L'initiative a été dévoilée par le président américain Barack Obama dans un communiqué : "les États-Unis offriront les vaccins contre H1N1 à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au fur et à mesure qu'ils seront disponibles de manière à aider des pays qui autrement n'auraient pas un accès direct à ces vaccins".
"Les États-Unis prennent cette mesure avec d'autres pays parce que les maladies ne connaissent pas de frontières", ajoute la Maison Blanche, précisant agir de concert avec l'Australie, le Brésil, la France, l'Italie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni.
Des millions de personnes dans le monde ont contracté la grippe H1N1, des milliers en sont mortes, et le virus continue de se propager, relève la Maison Blanche.
Washington a débloqué 2 milliards de dollars pour acheter 195 millions de doses dont un peu plus de 40 millions seront disponibles dès la première semaine d'octobre pour commencer la campagne de vaccination.
La France mettra pour sa part à la disposition de l'OMS 9 millions de doses de vaccin, soit 10% de son stock, pour aider les populations des pays les plus pauvres, a récemment annoncé l'Élysée. "La France témoigne ainsi de sa solidarité concrète avec les pays en développement dans la lutte contre les pandémies", explique la présidence française dans un communiqué.
Le Royaume-Uni a également annoncé peu après qu'il fournira l'équivalent de 10% de ses vaccins en octroyant 23 millions de livres (26 millions d'euros) pour aider les pays en développement à combattre la pandémie, a indiqué Douglas Alexander, secrétaire d'État au Développement international.
La Norvège n'a pas encore confirmé officiellement sa participation à cette initiative mais selon des médias norvégiens, citant le ministre de la Santé Bjarne Haakon Hanssen, elle serait prête à donner son surplus de vaccins, vraisemblablement à des pays d'Europe de l'Est et en développement.
L'OMS a déjà prévenu qu'il n'y aurait pas assez de vaccins pour toute la population mondiale.
Les pays de l'hémisphère Nord ont commandé plus d'un milliard de doses aux laboratoires pharmaceutiques qui ne devraient pouvoir en fournir qu'une quantité limitée au début de l'automne, indique l'organisation.
Pour limiter la propagation dé virus respiratoires, se laver fréquemment les mains, porter un masque et isoler les malades sont des mesures très efficaces, selon une étude publiée en ligne mercredi par le British Medical Journal.
AFP/VNA/CVN