ONU : ouverture de la Semaine du climat à New York

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et l'ex-Premier minis-tre britannique, Tony Blair, ont ouvert le 21 septembre la Semaine du climat à New York en appelant de leurs voeux au succès du Sommet de Copenhague (Danemark) en décembre prochain.

Le point culminant de cette semaine est la conférence mondiale sur le changement climatique qui doit avoir lieu pendant l'Assemblée générale de l'ONU.

Pour le reste, quelque 60 réunions, conférences et discussions publi-ques vont se dérouler dans la ville, a indiqué Steve Howard, président du Groupe pour le climat qui organise cette série d'événements avec le soutien logistique de la mairie de New York.

"Nous devons nous engager pour qu'un accord équitable soit atteint à Copenhague", a déclaré M. Ban, tandis que Tony Blair soulignait que "la volonté est là, la question est de trouver les moyens de mettre en oeuvre la volonté".

Le Sommet de Copenhague vise à conclure un accord devant entrer en vigueur à l'expiration de la première phase du Protocole de Kyoto en janvier 2013, pour enrayer les émissions de carbone.

Les petites îles réclament le droit à la survie

Les 42 petits États insulaires de la planète, particulièrement exposés au dérèglement du climat et à la montée des océans, ont réclamé lundi le droit à la survie, à la veille du Sommet sur le réchauffement, le 22 septembre, au siège des Nations unies.

Éparpillés sur tous les océans et regroupés au sein de l'Alliance des petits États insulaires (AOSIS), ces pays comptent faire entendre leur voix à moins de 100 jours de la conférence de Copenhague qui devra sceller un nouvel accord multilatéral de protection du climat.

Dans sa déclaration finale adoptée à l'unanimité, le sommet auquel ont pris part une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance, "exige que la hausse de la température mondiale soit maintenue bien en dessous de 1,5 degrés celsius". "Pour nous 1,5 c'est déjà un compromis. Nous sommes face à une possibilité de génocide", a martelé le Premier ministre de Grenade, Tillman Thomas, dont le pays préside l'AOSIS, en faisant valoir que le gain de 0,8 degrés en un siècle exposait déjà les îles les plus au ras des flots à de graves menaces : érosion des côtes, inondations, blanchiment des coraux et multiplication d'événements extrêmes, plus fréquents et plus soutenus.

Avant lui, en ouverture du sommet, le président des Maldives, Mohamed Nasheed, avait évoqué des "meurtres de masse" à venir : "Ma fille a 7 ans, elle ne pourra plus vivre dans son pays ni quantité d'autres gens si nous dépassons le degré et demi".

En revanche, la déclaration lue par M. Thomas n'appelle plus les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 45% en 2020, comme le projetait le communiqué distribué en ouverture des travaux.

Les petits États insulaires ont également insisté sur la nécessité d'accorder, dans le futur accord, une place importante aux capacités d'adaptation des pays vulnérables comme les leurs à la nouvelle donne climatique.

Cet aspect doit figurer à part égale avec la réduction des émissions polluantes, et même faire l'objet d'un "arrangement spécial", jugent-ils en réclamant des moyens financiers à la hauteur mais sans avancer de chiffres, estimant qu'il pourrait s'agir d'un "certain pourcentage du PIB" mondial.

Pour ces petits États sur "la ligne de front du changement climatique", comme le soulignait le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, un échec à Copenhague n'est tout simplement pas une option.

Mais juguler la hausse du thermostat mondial sous les 1,5 est un objectif hautement ambitieux, qui sup- poserait que les émissions cessent de grimper dès 2015 pour plonger ensuite de moins 85% en 2050. À ce stade, les objectifs de réduction annoncés par les pays industrialisés restent loin du compte et les dernières prévisions des scientifiques conduisent plus sûrement à une hausse de + 3 degrés.

En juillet, les 8 pays les plus industrialisés et les 17 principales économies émettrices de gaz à effet de serre, réunis dans le Forum des économies majeures (MEF), avaient reconnu la nécessité de limiter la hausse des températures à 2°C.

Mais pour les petits États insulaires, viser les 2°C "revient à proclamer leur extinction", estimait lundi Yvo de Boer.

AFP/VNA/CVN

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