"Aucune autre cause ne nécessite autant une solidarité à l'échelle mondiale", a dit le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans une conférence de presse, à 5 jours d'un sommet sur le réchauffement climatique qu'il a convoqué à New York en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.
"Le temps presse (...). La lenteur du rythme actuel des négociations est un sujet de profonde préoccupation", a ajouté M. Ban, soulignant qu'il ne reste que 81 jours d'ici à la conférence de Copenhague, sur lesquels seulement 15 seront consacrés à des négociations.
Le sommet du 24 septembre, a rappelé le secrétaire général, ne vise pas à aboutir à un résultat concret mais à "galvaniser les esprits et générer une action" collective en vue de Copenhague.
Le Sommet Copenhague vise à conclure un accord devant entrer en vigueur à l'expiration de la première phase du Protocole de Kyoto en janvier 2013, pour enrayer de façon contraignante une explosion des émissions de gaz à effet de serre, considérés comme les principaux responsables du réchauffement climatique.
À moins de 3 mois de cette conférence prévue du 7 au 18 décembre, de nombreux responsables ne dissimulent pas leur pessimisme, évoquant les désaccords persistants entre pays développés et en développement et l'absence d'engagements sur le financement de la lutte contre le réchauffement planétaire.
Pour tenter d'éviter un échec à Copenhague, les représentants des 17 économies responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre de la planète ont commencé jeudi dernier à Washington une semaine de discussions sur le changement climatique.
Le Forum des principales économies (MEF) a réunit les grands pays industrialisés et les principales économies émergeantes dont la Chine et l'Inde.
Durant cette réunion présidée par le président américain Barack Obama, les dirigeants des 16 pays, plus l'Union européenne (UE), avaient reconnu la nécessité de limiter le réchauffement mondial à 2°C par rapport au niveau préindustriel.
Ces 2 jours de réunion devaient se concentrer principalement sur les sujets clés de réduction (des émissions), d'adaptation et des technologies, selon un responsable.
"Franchement, les négociations officielles de l'ONU sont difficiles", avait récemment reconnu l'émissaire américain sur le climat, Todd Stern, alors que le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, avait évoqué "un danger réel" d'échec.
"La situation est un peu désespérée, le temps nous file entre les doigts," déclarait récemment le ministre brésilien de l'Environnement, Carlos Minc.
AFP/VNA/CVN