Signés en mai 1961, au lendemain de l'indépendance de cette ex-colonie française, ces accords "ont besoin naturellement d'être revus", a indiqué M. Longuet devant la presse, après un entretien avec le chef de l'État ivoirien Alassane Ouattara au palais présidentiel.
"J'ai transmis" à M. Ouattara "un projet pour commencer à réfléchir" à cette question, a-t-il poursuivi, sans plus de détail. "Nous avons rénové ces accords dans huit autres pays africains. Nous proposons au gouvernement de les rénover tout autant entre la France et la Côte d'Ivoire après un demi-siècle de fonctionnement" , a-t-il souligné.
Le président français Nicolas Sarkozy a promis de réviser la politique de la France vis-à-vis de ses anciennes colonies d'Afrique et a engagé la révision des accords de défense signés au lendemain des indépendances.
La France ne devrait plus conserver à terme en Côte d'Ivoire qu'un contingent de 200 à 250 soldats, contre environ 900 aujourd'hui dans le cadre de la force Licorne placée sous mandat des Nations unies, a annoncé le 24 juin M. Sarkozy.
Le mois dernier, M. Ouattara s'était prononcé pour le maintien de Licorne et la réactivation de la base du 43e Bataillon d'infanterie de marine (BIMa), dissous en juin 2009.
Paris interviendra, "à la demande" des autorités ivoiriennes, "sur le terrain de la formation, de la coopération" avec l'armée ivoirienne, a relevé M. Longuet, évoquant la disponibilité de la France à recevoir "des officiers ou des sous-officiers" dans ses écoles.
"C'est la coopération traditionnelle qui reprend sa dimension, en essayant ensemble de réfléchir à ce que doit être une armée nouvelle compte tenu des menaces nouvelles" , a-t-il ajouté.
La Côte d'Ivoire sort d'une grave crise (3.000 morts) née du refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010. À l'issue d'une guerre de dix jours dans Abidjan, M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril par les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara, qui ont reçu l'appui décisif de Licorne et de la force onusienne Onuci.
La réorganisation des forces armées ivoiriennes est un chantier particulièrement urgent alors que les exactions commises par les FRCI sont régulièrement dénoncées.
AFP/VNA/CVN