"Je ne le ferai pas" , a déclaré le dirigeant. "C'est la responsabilité du peuple afghan que de protéger son pays et de fournir la sécurité" . Le dirigeant qui échouerait dans cet objectif, a-t-il ajouté, devrait céder la place.
Le président Barack Obama a annoncé le 22 juin dernier le retrait d'ici à l'été 2012 du tiers des forces américaines stationnées en Afghanistan, soit 33.000 hommes, décision qu'il a justifiée par les revers infligés à Al-Qaïda dix ans après l'invasion du pays dans la foulée du 11-Septembre.
Hamid Karzaï a évoqué par ailleurs, dans une allusion au Pakistan, "les forces (...) qui interviennent et ont du pouvoir" sur le processus de réconciliation tenté par Kaboul avec une partie des insurgés talibans. "Les talibans ne pourront pas se présenter (devant nous) comme un groupe unifié avant que ces forces ne commencent à coopérer" au dialogue, a-t-il expliqué.
Invité à préciser sa pensée, le président afghan a affirmé que "le Pakistan est extrêmement important en vue d'une solution rapide" .
Les États-Unis ont admis ces derniers jours avoir entamé, comme le gouvernement afghan, des discussions avec les talibans afghans.
Interrogé sur ces négociations, Hamid Karzaï a exclu d'accepter une partition de fait du pays en échange de la paix, alors que des tribus pachtounes du Sud-Est afghan, pour beaucoup alliées aux talibans, envisagent l'indépendance de leurs provinces frontalières du Pakistan.
"Nous ne passerons pas, au nom du peuple afghan, d'accord au terme duquel une partie du pays serait donnée à un groupe ou à un mouvement politique. Cela ne se produira pas (...) La constitution afghane ne le permet pas" , a-t-il prévenu.
AFP/VNA/CVN