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Aujourd’hui, le "bánh mì" est une parfaite combinaison entre la croûte du pain et la garniture. |
Photo : CTV/CVN |
"Oh, c’est délicieux !" C’est la première réaction de Paul, un touriste français, après avoir savouré le bánh mì lors de sa visite au Vietnam.
Tout comme la baguette française, le bánh mì est véritablement un plat incontournable lorsqu’on parle de la cuisine vietnamienne. On peut voir partout des Vietnamiens dégustant avec plaisir un bánh mì, dans les villes comme à la campagne. Ce plat est populaire auprès de toutes les générations et de toutes les classes sociales, des seniors aux jeunes, des élèves aux fonctionnaires... tout le monde apprécie ce met abordable. Alors, explorons l’histoire du bánh mì vietnamien !
Le "bánh mì" tire son origine de la baguette française. Photo : CTV/CVN |
Le bánh mì tire son origine de la baguette française, importée dans notre pays pendant la période coloniale. Comme la baguette est considérée comme le symbole de la culture française, le bánh mì a également progressivement affirmé sa place en tant que joyau de la gastronomie vietnamienne. Au fil des décennies, le bánh mì s’est répandu dans les trois régions de notre pays, en particulier à Saigon (aujourd'hui Hô Chi Minh-Ville). Au fur et à mesure de son adaptation aux goûts des Vietnamiens, les baguettes françaises ont graduellement évoluées, devenant plus courtes et plus petites pour finalement se transformer en petits pains qui reflètent le style et le mode de vie des Vietnamiens.
Transformation vers la gastronomie vietnamienne
Les cris des marchands ambulants dans la rue : "Ai bánh mì không ? Ai bánh mì nào ?..." (Qui veut du bánh mì ?...) sont profondément ancrés dans l’esprit des vietnamiens. C’est un plat abordable que les gens considèrent une composante importante mais simple de leur gastronomie et de la culture de l’ancienne terre d’An Nam. Cependant, peu de gens le savent, le pain était autrefois considéré comme un mets réservé à l’élite, vendu dans des restaurants luxueux, et vu comme un authentique met occidental qui suscitait le désir de tous d’y gouter au moins une fois.
Boulangerie Hòa Mã de Mme Tinh et M. Hoa dans les années 1960. Photo : CTV/CVN |
Au début, il mesurait environ de 30 à 40 cm, mais en passant par les mains des chefs vietnamiens, ils sont devenus plus courts. La mie du pain est devenue plus moelleuse avec la croûte plus croustillante.
Selon l’office national du tourisme du Vietnam, malgré leur apparition précoce, les pains vietnamiens n’ont véritablement été fabriqués en quantité significative qu’à partir de 1958, à la boulangerie Hòa Mã de Mme Tinh et M. Hoa, ou ils étaient au début garnis de viande froide. Progressivement, ils ont réalisé que la viande froide n’était pas un plat approprié pour les Vietnamiens.
De plus, l’utilisation de l’assiette et du couteau était peu pratique, alors ils ont créé différents types de garnitures adaptées aux papilles vietnamiennes.
À la différence des sandwichs français comprenant principalment des ingrédients typiques de l’Occident comme le jambon ou le beurre, le bánh mì a adopté une nouvelle identité. Les Vietnamiens ont transformé son caractère "Tây" (occidental) en une expression de notre propre identité "Ta".
Aujourd’hui, le bánh mì est une parfaite combinaison entre la croûte du pain et la garniture comprenant du saucisson vietnamien, des œufs, de la sauce piquante, de la viande grillée, de la coriandre, de la tomate, du concombre, de la salade, de la carotte, etc. Ce sont des ingrédients extrêmement familiers des vietnamiens.
Au fil du temps, le bánh mì s’est répandu dans toutes les régions du pays, répondant non seulement aux besoins des Vietnamiens, mais aussi des touristes internationaux au Vietnam. Lors de notre excursion sur le terrain à Hanoï, nous avons eu la chance de rencontrer deux touristes français et d’entendre leurs commentaires dithyrambiques sur le bánh mì vietnamien : "Ma première impression est qu’il est assez semblable à la baguette française. Les garnitures sont disposées comme dans un sandwich, mais avec des saveurs totalement différentes. Le bœuf, la salade et la sauce se marient harmonieusement, l’ensemble est très riche en saveurs..."
La gastronomie, comme n’importe quel autre aspect de la culture, reflète fidèlement le mode de vie, les activités et les individus qui en font partie. C’est dans cette perspective que la baguette et le bánh mì ont été créés, et l’histoire les a rapprochés l’un l’autre. Cela semblait si loin, mais en réalité, c’était si proche. C’est une preuve claire de l’acculturation entre le Vietnam et la France. C’est pourquoi nous vous invitons à nous rejoindre pour déguster ensemble du bánh mì et découvrir les aspects profondément enracinés de la culture vietnamienne qui s’y cachent.
Nguyên Thi Kiêu Nhung - Ngô Thi Nga/CVN