M. Heller s'est exprimé ainsi devant les journalistes au terme des consultations du conseil tenues d'urgence à huis clos à la demande du Japon le 5 avril. "Le Conseil de sécurité a convoqué d'urgence des consultations pour aborder cette sérieuse situation et écouter les préoccupations soulevées par le lancement de la RPDC", a déclaré le président. "Les membres du Conseil de sécurité ont échangé des points de vue et des informations à cet égard (...) Ils ont convenu de continuer les consultations sur les réactions appropriées du Conseil de sécurité en conformité avec ses responsabilités vu l'urgence de cette affaire", a-t-il poursuivi.
L'agence de presse officielle de la RPDC, KCNA, a rapporté plus tard le 5 avril que leur dirigeant, Kim Jong Il, avait assisté au lancement du satellite expérimental de communications Kwangmyongsong-2. M. Kim a exprimé sa grande satisfaction du lancement avec succès.
La Chine a indiqué 5 avril à New York que la réaction du Conseil de sécurité des Nations unies au lancement d'une fusée par la RPDC doit être "prudente et proportionnée". Le représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU, l'ambassadeur Zhang Yesui, a tenu ces propos en s'adressant à la presse à New York, à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité. "Il est dans l'intérêt de la communauté internationale de continuer à faire avancer les pourparlers à Six, réaliser la dénucléarisation de la péninsule coréenne et maintenir la paix et la stabilité de la péninsule et en Asie du Nord-Est", a souligné M. Zhang.
Quant à la Russie, elle suivra de très près l'évolution postérieure suite au lancement d'une fusée par la RPDC, tôt dimanche, a affirmé le ministère russe de la Défense.
Moscou collecte actuellement les données liées au lancement pour des analyses approfondies, ont indiqué des responsables du ministère de la Défense cités par l'agence de presse, Itar-Tass.
Le gouvernement américain a considéré pour sa part le lancement d'une fusée par la RPDC comme "une claire violation à la résolution 1718 du Conseil de sécurité de l'ONU" et a exhorté à "une forte action collective" de la part du Conseil de sécurité.
L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Susan Rice, a fait ces propos dimanche avant la session d'urgence du Conseil de sécurité ouverte à 15h00 heure de l'Est (19h00 GMT). "Nous étions en consultation aujourd'hui avec nos alliés dans la région, ainsi que d'autres partenaires au sein du Conseil de sécurité", a confié Mme Rice aux journalistes.
XINHUA/VNA/CVN